Les vérités de Dillyn Leyds sur son arrivée en France en plein Covid et ses galères rencontrées

Les vérités de Dillyn Leyds sur son arrivée en France en plein Covid et ses galères rencontrées

Le vendredi 12 décembre 2025 à 11:52 par David Demri

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Comme chaque équipe Française qui se déplace en Afrique du Sud pour y jouer un match de Champions Cup, les critiques ont fusé.

Les Maritimes ont longuement pesté contre ce déplacement qui s’annonce long et énergivore.

Tous, sauf un : Dillyn Leyds.

L’ailier ou arrière Rochelais est forcément très heureux d’aller retourner jouer dans son pays.

Interrogé via Rugby Pass, ce-dernier exprime son amour pour l’Afrique du Sud. Extrait:

J’étais très jeune quand Nelson Mandela est devenu président. Mes parents ont vécu l’apartheid, je sais que c’était dur. C’est quand j’ai grandi, que je suis allé à l’école, que j’ai compris exactement ce qu’il avait fait pour changer le pays. Il a amené des valeurs, a essayé d’insuffler à tout le monde le bon état d’esprit. C’est un homme très charismatique. Tout le monde a passé des moments difficiles et essayé de grandir ensemble.

Il explique ensuite sa décision de quitter son pays pour venir jouer en France. Extrait:

J’avais déjà un lien avec la France. Sur mes dix sélections avec les Springboks quand je jouais aux Stormers, quatre l’ont été contre la France. C’est rare d’avoir l’occasion de venir en France. Quand j’ai été en contact avec La Rochelle, j’ai dit à ma femme qu’on serait bêtes de refuser cette opportunité. J’ai demandé à Cheslin Kolbe qui était à Toulouse comment était la vie, le rugby, tout ça… Il m’a dit que venir en France avait été son meilleur choix. Quand j’ai signé, j’ai envoyé des messages aux étrangers d’ici, ils m’ont écrit « Ça va être cool, viens nous rejoindre ».

Ses débuts n’ont pas été faciles, lui qui est arrivé en France durant le Covid. Extrait:

Je suis arrivé pendant le Covid, c’était dur. Je venais à l’entraînement et quand je rentrais, j’étais tout seul à la maison. Cette première année m’a beaucoup aidé, elle m’a forcé à m’intégrer avec la culture, avec les mecs ici, à parler la langue qui est difficile. Ma femme est très contente ici, elle aime bien La Rochelle et quand elle est contente, c’est plus facile pour moi d’aller jouer. Je me suis senti vraiment Rochelais quand on était sur le Vieux-Port après le premier titre en Champions Cup. C’est quelque chose d’inoubliable de voir notre ville et nos supporters comme ça. On a créé quelque chose de fort.

Samedi, Dillyn Leyds va retrouver son ancienne équipe des Stormers. Il a hâte. Extrait:

C’était il y a deux ans et c’était très particulier, avec beaucoup d’émotions. Jamais je n’aurais pensé, quand je suis parti de là-bas, que j’allais jouer un jour contre eux. C’était à la fois dur de les affronter mais aussi cool car je connais tout le monde par cœur. J’ai des amis dans l’équipe, il y avait ma famille au stade et c’était spécial de jouer devant eux, sûrement l’un des meilleurs souvenirs de ma carrière. Et le destin s’en est mêlé, on y est retournés quatre mois après en huitièmes de finale. On avait perdu d’un point le premier match (21-20), tout le monde était venu me voir pour me dire « Tu devrais rester avec nous ». Quand on a gagné le huitième d’un point (22-21), c’était cool.

Il ne cache pas être très heureux de pouvoir effectuer son retour en Afrique du Sud, le temps de quelques jours. Extrait:

Retourner dans mon pays me fait toujours plaisir. C’est une opportunité pour beaucoup de mecs d’aller en Afrique du Sud pour la première fois. C’est cool pour moi de leur montrer des choses de mon pays qui me rendent fier. Et je dois être un des rares (joueurs ou staffs d’un club français) à me réjouir d’aller jouer là-bas malgré la chaleur, le voyage et c’est normal. Si un joueur français évolue en Afrique du Sud, il sera ravi d’aller jouer un match en France, de retrouver son pays, sa famille, ses amis…

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