Les vérités de Kyle Sinckler sur son indisponibilité en début de saison
Les vérités de Kyle Sinckler sur son indisponibilité en début de saison
Le dimanche 19 octobre 2025 à 20:27 par David Demri
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Le pilier droit du Rugby Club Toulonnais, Kyle Sinckler a pleinement repris la compétition avec le XV de la Rade.
Absent en début de saison en raison de son avant-bras, le joueur Anglais est désormais apte à 200%.
Lors d’un entretien accordé au journal régional Var-matin, Kyle Sinckler est revenu sur son indisponibilité. Extrait:
C’était vraiment très étrange, car c’était la première fois de ma carrière que j’avais recours à une intervention chirurgicale. Et une blessure au niveau de l’os, c’est très différent d’une blessure musculaire. Mes muscles, eux, se remettent très rapidement. L’os, ça prend du temps… Cette période m’a appris à être patient. Un joueur de rugby veut toujours revenir sur le terrain le plus rapidement possible. Mais quel intérêt si vous ne pouvez pas performer au mieux ?
Quand je suis sur le terrain, j’aspire à répondre à un certain standard. Sauf que, sur la fin de saison dernière, je n’étais pas là où je voulais être. J’avais besoin de revenir physiquement. Je me sens mieux désormais. Cette situation que j’ai vécue m’a frustré pendant plusieurs mois, mais je pense avoir énormément appris sur moi-même.
Il affirme que cette blessure lui a permis d’apprendre certaines choses sur sa personne. Extrait:
J’ai justement appris que je ne suis pas aussi fort que ce que je pense parfois être. De temps en temps, c’est bien d’être, peut-être pas à terre, mais d’assumer le fait qu’on n’est pas à 100 %. J’ai appris à accepter où j’en étais physiquement et, en tant que personne, à ne pas me mentir là-dessus. Car ce n’est qu’une fois que vous acceptez le fait de n’être qu’à 60 % de vos capacités que vient le plan pour atteindre les 100 %. La leçon, c’est ça. Ne vous mentez pas à vous-même. Si vous n’êtes pas à votre meilleur niveau, c’est OK. Mais découvrez ce qui cloche et faites tout pour aller mieux.
Je varie beaucoup les traitements. Ça peut être les ventouses, l’acupuncture, le massage des tissus profonds, le sauna, la glace… Mais ça peut aussi être la nature, aller faire des exercices de respiration au mont Coudon, aller à la plage… En Angleterre, on dit « There’s more than one way to skin a cat ». Ça signifie qu’il n’y a pas qu’une seule bonne manière pour atteindre un but donné. Au fur et à mesure des années, j’ai su ce qui fonctionnait pour moi. Et ici, à Toulon, j’ai la chance d’être entre les montagnes et la mer. Ça fait une grande différence.
Il indique être revenu plus fort suite à cette blessure frustrante. Extrait:
Complètement. Je suis très chanceux parce que le poste de pilier droit est différent. Les gens disent qu’on est comme le bon vin, qu’on devient meilleur avec l’âge. Et, honnêtement, oui, je suis sans doute dans la meilleure forme de ma carrière. Je me sens très fort. Je connais parfaitement mon travail et sais ce qu’il faut faire dans la semaine pour performer le week-end. Donc, comme le bon vin, je suis meilleur avec le temps (rires).
Concernant sa non sélection avec les Lions Britanniques, il réagit. Extrait:
C’était cette fois une émotion très différente. J’ai été écarté des terrains pendant longtemps, donc je ne m’attendais pas forcément à être pris. Et puis, la sélection qui a été faite donnait l’impression qu’on ne pouvait être retenu que si l’on jouait avec l’équipe nationale…
C’est la vie. J’ai pris la décision de venir ici. J’en connaissais les conséquences et les sacrifices à l’échelle internationale. On ne peut pas tout avoir ou tout faire. Et puis, le championnat et la Champions Cup sont déjà assez difficiles en soi (sourire). Mon but, c’était surtout de retrouver la forme.
Pour conclure, Kyle Sinckler affirme vouloir aider un maximum les jeunes joueurs du RCT. Extrait:
Quand j’ai démarré aux Harlequins, beaucoup de gars m’ont accompagné, comme Adam Jones, le pilier gallois, qui a été important pour moi. Avec l’âge, je pense que c’est devenu mon rôle d’aider. Pierre Damond, Léo Ametlla… Je suis comme un livre ouvert pour eux. Car, en première ligne, vous apprenez aussi grâce à l’expérience des autres.
Vous ne pouvez pas juste regarder et savoir. Vous devez aussi ressentir. Ces jeunes-là veulent apprendre. C’est super car je veux partager, être un modèle pour eux. Et, quand ils auront 32 ans et que les prochains Espoirs débarqueront, ce sera à leur tour de faire le travail. Mais, avec tous ces jeunes avants qui arrivent, le RCT a un brillant avenir.
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