Les vérités sur le départ de Shaun Hegarty !

Les vérités sur le départ de Shaun Hegarty !

Le jeudi 16 octobre 2025 à 22:24 par David Demri

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C’est une page qui se tourne au Biarritz Olympique. Ce jeudi, juste avant le départ de l’équipe pour Angoulême, Shaun Hegarty a annoncé aux joueurs qu’il quittait son poste de président du conseil de surveillance.

Une décision forte, qui marque la fin d’un feuilleton entamé depuis un an et demi, entre espoirs, tensions internes et perte progressive de pouvoir.

En mai 2024, l’ancien trois-quarts centre avait racheté le club pour un euro symbolique. Dix-huit mois plus tard, il quitte la scène, affaibli par un rôle devenu purement symbolique. Depuis la cession des parts de sa société B.Otiful à Odyssée, celle de Pierre-Édouard Stérin, Hegarty n’avait quasiment plus de marge de manœuvre.

Le président du directoire, Cyril Arrosteguy, affirmait pourtant qu’« une cellule transfert allait être créée dans laquelle Shaun Hegarty aurait un rôle de représentation ».

Hegarty restait aussi en première ligne pour accueillir de potentiels repreneurs, comme la famille Bovis venue à Biarritz il y a un mois. Mais son champ d’action s’était considérablement réduit.


« Je ne peux plus cautionner des choix qui mettent en danger l’avenir du club »

Moins d’une heure après les révélations de Sud Ouest, Shaun Hegarty a officialisé son départ dans un communiqué. « Je ne peux plus cautionner ni assumer des choix qui ne sont plus les miens et qui, selon moi, mettent en danger l’avenir du club », a-t-il déclaré, sans répondre ensuite aux sollicitations de la presse.

Il n’est pas parti seul. Marc Baget, Marie-Baptiste Duhart, Pierre Fraidenraich et Arnaud Labedan ont également démissionné du conseil de surveillance.

« On suit parce qu’on est tous inquiets de la situation, de la stratégie proposée par Louis de Baudus et Cyril Arrosteguy », explique Marie-Baptiste Duhart, amie d’enfance de Hegarty, via Sud-Ouest. « Mais ce n’est pas une question d’ego. C’est juste qu’à titre très personnel, je ne supporte plus les mensonges sur la situation et la gestion du club. »


Des tensions autour de la gestion et du poids d’Odyssée

Plusieurs points de friction expliquent ces départs comme l’affirme Sud-Ouest. D’abord, le flou sur la redevance d’occupation de 50 000 euros due à la mairie. Arrosteguy renvoie la responsabilité à son prédécesseur, Arnaud Dubois.

Ensuite, une erreur de 450 000 euros dans les comptes transmis à l’A2R, évoquée par Duhart. Arrosteguy assure ne pas avoir été informé à temps : « Je ne l’ai su que fin septembre. J’en ai averti Shaun Hegarty. Mais je n’ai pas de comptes à rendre en direct à chaque membre du conseil de surveillance. »

Autre sujet sensible : la montée en puissance de la galaxie Pierre-Édouard Stérin, devenu l’actionnaire majoritaire cet été. Lors du dernier conseil du 3 octobre, quatre représentants d’Odyssée Impact, dont Edward Whalley (directeur général du Fonds du bien commun), étaient présents. Arrosteguy balaie les soupçons d’ingérence : « Il n’était là qu’en tant que censeur, sans droit de vote. Et il est parti au bout de quinze minutes. »


Vers un changement de gouvernance

Un nouveau conseil de surveillance est prévu ce vendredi matin pour entériner ces démissions et préparer la suite. Mais il pourrait bien s’agir du dernier. Lors de l’arrivée au capital de Jérémy Erlich le 4 octobre, Arrosteguy avait déjà annoncé une assemblée générale fin octobre-début novembre pour transformer la gouvernance en conseil d’administration.

« C’est la fin d’un cycle, une nouvelle étape », conclut Louis de Baudus, dans un club encore marqué par les luttes de pouvoir et les incertitudes sur son avenir sportif et financier.

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