Les Wallabies accusent les Bleus de pillage !

Les Wallabies accusent les Bleus de pillage !

Le samedi 22 novembre 2025 à 18:07 par David Demri

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À l’approche du choc France–Australie au Stade de France ce samedi (21h10), un autre match se joue en coulisses. Depuis plusieurs mois, les Australiens dénoncent ouvertement les méthodes du rugby français, qu’ils accusent de “piller” leurs jeunes talents.

Une charge qui fait beaucoup de bruit… mais dont les causes sont bien plus profondes qu’il n’y paraît.

L’origine du conflit : Emmanuel Meafou, symbole malgré lui

Tout est parti du cas Emmanuel Meafou. Le deuxième ligne, né en Australie mais devenu international français en 2024 après avoir explosé à Toulouse, a cristallisé les tensions. Daniel Herbert, patron de Rugby Australia, avait alors lancé une attaque frontale : « Rugby Australie estime que la question plus large du ‘pillage’ des jeunes talents étrangers mérite une véritable enquête ».

Il dénonçait le fait que la France n’avait pas besoin de venir « tenter de débaucher les nôtres dès leur plus jeune âge ».

L’arrivée du jeune Visesio Kite à La Rochelle, à seulement 16 ans, a relancé le débat, Herbert estimant qu’il fallait clarifier ce qui est « réellement autorisé sur ce marché ».

L’argument australien s’effondre face à la réalité économique

Dans les faits, cette “guerre du talent” révèle surtout les faiblesses structurelles du rugby australien.

Pierre-Henry Broncan, membre du staff des Wallabies, résume la situation : « C’est l’offre et la demande ».

Et au sujet de Meafou :

« Il était en Australie et personne ne lui a proposé un contrat », un constat « terrible » pour la fédération.

En Australie :

  • seuls les joueurs d’une franchise Super Rugby sont payés,
  • les jeunes n’ont presque aucune rémunération.

Comme l’explique Simon Bienvenu : « Tu es seulement payé par ta franchise en Super Rugby. Tous les autres joueurs ne sont pas rétribués ».

En France, l’écart est immense : 30 clubs professionnels, des centres de formation structurés, et des salaires jeunes entre 1 000 et 2 000 € par mois comme l’explique La Dépêche. Difficile de rivaliser.

La France attire… parce qu’elle investit

Le Top 14 est l’un des championnats les plus riches et exigeants du monde.
Les clubs offrent :

  • une formation de haut niveau,
  • un salaire dès le plus jeune âge,
  • du temps de jeu réel,
  • des infrastructures modernes.

Le résultat est logique : les talents qui cherchent une trajectoire professionnelle quittent l’Australie… faute d’options chez eux.

L’Australie tente de réagir, mais le mal est profond

Pour limiter les dégâts, la fédération a aboli la loi Giteau, qui empêchait de sélectionner des joueurs expatriés avec moins de 60 sélections. Une mesure d’urgence pour aligner la meilleure équipe possible. Mais cela ne résout pas le « problème d’érosion » que Herbert lui-même pointe du doigt.

Une tension qui dépasse le simple cadre France–Australie

Cette polémique révèle surtout deux modèles qui s’opposent :

  • une France puissante économiquement, capable d’attirer et de former,
  • une Australie en perte de vitesse, dont les jeunes talents cherchent ailleurs des opportunités réelles.

En attendant, ce samedi, Bleus et Wallabies s’affronteront sur le terrain…

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4 Commentaires

  1. ber0683 22 novembre 2025 at 18h- Répondre

    C’est sûr qu’avec le nombre de licenciés en France…..on se demande pourquoi on va chercher ailleurs…….est ce que nous n’avons pas en France des joueurs aussi performants que Meafou et d’autres…Les Blacks ou les Sud Afs n’ont aucuns étrangers dans leur équipe nationale…..et ils sont champions du Monde……et d’ailleurs l’Australie à 2 titres de championne du Monde ….alors que nous …

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    • Ovale 13 22 novembre 2025 at 19h- Répondre

      Désolé mais les blacks comme toutes les équipes britanniques d’ailleurs utilisent à foison des étrangers et très souvent des iliens. Quant à Méafou, il est né en nouvelle Zélande a passé sa jeunesse en Australie et il est d’origine polynésienne.

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  2. Ovale 13 22 novembre 2025 at 19h- Répondre

    Modération ? De quoi ?

  3. Holly 22 novembre 2025 at 19h- Répondre

    Comme déjà dit, quand ils pillent les joueurs iliens, les australiens ont le droit. La moitié de leur équipe n’est pas australienne.