Lewis Ludlam : « Une défaite, tu peux l’accepter quand tu as tout donné… Là, il y avait une ambiance d’enterrement »
Lewis Ludlam : « Une défaite, tu peux l’accepter quand tu as tout donné… Là, il y avait une ambiance d’enterrement »
Le dimanche 19 octobre 2025 à 20:40 par David Demri
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Au RC Toulon, il n’est pas seulement le troisième-ligne rugueux venu d’Angleterre. Lewis Ludlam est aussi devenu le “chef d’ambiance” du vestiaire rouge et noir. Une mission qu’il prend très au sérieux, surtout après la lourde défaite concédée à Clermont (27-10).
Samedi dernier, les visages toulonnais étaient fermés dans le car du retour. « Comme une chute brutale d’énergie, raconte Lewis Ludlam via L’équipe. Dans le silence du vestiaire, on sentait la tension et beaucoup de déception. Une défaite, tu peux l’accepter quand tu as tout donné. Là, il y avait une ambiance d’enterrement. »
Le lendemain, chacun a tenté de décompresser en famille. « On est contents d’être à la maison, mais on ressent aussi cette impatience d’être à lundi, de retour au campus, pour secouer cette ombre planant sur l’équipe et tourner la page », confie le flanker anglais.
De DJ à “architecte sonore”
Entre deux séances vidéo musclées, Ludlam s’est donné une mission supplémentaire : rebooster le groupe par la musique. « C’est important que l’énergie vibratoire de l’équipe remonte immédiatement après ce genre de défaite. Et la musique est un excellent moyen pour ça », explique-t-il.
Loin d’improviser, il prépare ses playlists comme un préparateur mental.
« Pour les séances du début de semaine, l’ambiance se doit d’être dynamique mais aussi relax… Je cherche des BPM élevés et des sons « feel good » pour que les gars aient envie d’arracher les barres avec détermination. » Puis, place à la détente : « du reggae polynésien ou parfois caribéen… J’aime bien Danakil avec leur mélange de soul-reggae-dub. »
À l’approche du match, les sons se durcissent. « Dimanche on sera de retour à Mayol… Place à un tempo qui bastonne, des sons avec de l’émotion, beaucoup de passion et d’intensité. Ils doivent nous porter vers de la confrontation et le sens du sacrifice. »
De Nina Simone à Jimi Hendrix
Sa playlist d’avant-match, baptisée “Saints Stadium”, rend hommage à son ancien club, Northampton. En solo, Ludlam se prépare avec Little Black Submarines des Black Keys ou Fire de Kasabian, avant de monter la pression avec Sinnerman de Nina Simone. « Elle a une tessiture de voix prenante et comme un arrière-goût de sang dans la gorge. »
Enfant, il s’échauffait sur Voodoo Child de Jimi Hendrix : « Quand il chante : « Je me dresse à côté de la montagne et la découpe du tranchant de la main », c’est wow ! »
Aujourd’hui papa, il a troqué le rock pour la country à la maison. « Ça parle des petits plaisirs simples de la vie… heureux avec ce qu’on a. » Mais ce dimanche soir, au moment d’affronter le Racing 92, c’est une autre ambiance que Ludlam veut instaurer : une musique de combat, prête à rallumer la flamme du RCT.
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