L’ailier international Anglais du Rugby Club Toulonnais, Chris Ashton est arrivé en France l’été dernier en provenance des Saracens.

Ce-dernier a été interviewé dans les colonnes du Magazine Midi Olympique au sujet du Crunch à venir, samedi après-midi au Stade de France à l’occasion de la quatrième journée du Tournoi des Six-Nations.

Dans un premier temps, Chris Ashton évoque cette rivalité qui existe entre Français et Anglais. Extrait:

« Le Crunch, c’est irrationnel. C’est une rivalité autour de laquelle s’est créé un mythe incroyable. C’est le seul match auquel n’importe quel amateur de rugby aimerait prendre part. À commencer par vous, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi il est particulier (sourire). Puis, pour nous, Anglais, affronter la France c’est accepter que le public pousse si fort que les joueurs ont l’impression qu’il est prêt à envahir la pelouse si ça peut aider son équipe. Les Français sont des passionnés. C’est d’autant plus vrai en rugby. Or, comme l’histoire nous a souvent mis dos à dos, vous avez décidé que le match contre l’Angleterre serait votre rendez-vous annuel. Celui où il ne doit en rester qu’un. Vous nous connaissez, nous sommes des compétiteurs… Alors on s’est pris au jeu (sourire). »

Selon l’ailier Toulonnais, les Français prennent vraiment trop à cœur cette rivalité. Mais d’un point de vue personnel, il avoue adorer cet engouement. Extrait:

« Vous êtes fous les Français ! Vous prenez vos passions trop à cœur… ça peut déstabiliser certains joueurs… bon moi, j’adore cet engouement. Maintenant, d’aussi loin que je me souvienne, les France/Angleterre ont toujours été l’occasion pour les Anglais de s’étalonner face à ce qui se faisait de mieux en Europe. Désormais la donne a un peu changé, mais ça va encore se jouer à rien cette année. L’Angleterre demeure favorite mais la France est en mission commando. Je mets donc une pièce sur l’Angleterre, en croisant les doigts pour que les Toulonnais du XV de France brillent (rires). »

Pour conclure, Chris Ashton explique ne pas avoir de souvenir des Crunch lors de son enfance puisqu’il ne s’intéressait pas du tout au rugby à XV. En revanche, son père en était totalement dingue. Extrait:

« Enfant ? Je n’en ai aucun. Quand j’étais petit, seul le XIII m’importait. Le XV ne m’intéressait pas. Je ne comprenais ni les règles ni la passion que le Tournoi provoquait. Pire, cette compétition m’énervait, car mon père passait ses après-midi sur le canapé à regarder chacun des matchs. Pour rien au monde, il n’aurait manqué une minute. Moi, je devais rester à ses côtés. La seule image qui me revient c’est celle de mon père qui râlait car la France était la meilleure équipe d’Europe. De manière générale il aimait bien les Français mais tous les ans, pendant un mois et demi, vous lui sortiez par les yeux (rires). »