Un mois après sa cruelle élimination face au Stade Toulousain en quart de finale de Champions Cup (21-18), le Rugby Club Toulonnais retrouve son bourreau, ce samedi soir (21h05) au Vélodrome de Marseille.

L’occasion pour les hommes de Pierre Mignoni de relancer une dynamique, une semaine après une inquiétante déroute à Vannes.

Le contexte est lourd pour le RCT, qui a vu son élimination européenne laisser des traces, jusque dans les têtes. Et même si Pierre Mignoni tente d’écarter l’idée d’un esprit de revanche, les contours de ce choc face à Toulouse sont bien ceux d’un match à forte charge émotionnelle.

Mais difficile d’y croire totalement, tant la défaite à Mayol sur le fil, au bout du pied de Thomas Ramos, reste en travers de la gorge. Surtout après la contre-performance en Bretagne.

Pour Var-Matin, le manager toulonnais reconnaît l’impact mental de l’échec européen sur son groupe. Extrait :

« « Je vais anticiper la question, ce n’est pas une revanche. Il faut être réaliste et honnête : ce quart de finale perdu face à Toulouse a fait mal à la tête. Je le savais. Je pensais qu’on le paierait sur Clermont. On a su passer entre les gouttes. Mais on l’a payé cash, mentalement, à Vannes. Une fois qu’on a dit ça, on a eu quinze jours pour basculer. J’espère que ça sera un nouveau départ sur le contenu. »

L’analyse de la défaite européenne a, semble-t-il, permis de pointer les lacunes estime Pierre Mignoni. Extrait :

« Sur ce match couperet, on avait manqué d’ambition. On l’a bien analysé. Face à Toulouse, tu n’as pas énormément d’opportunités… mais il faut les saisir, les prendre, les construire. On s’était débarrassé du ballon sur tous les turnovers. Forcément, on a eu que très peu de munitions… et quelques regrets. »

Chez les joueurs, la parole est plus directe. La volonté de laver l’affront est assumée, comme l’a confié Paolo Garbisi. Extrait :

« Personnellement, je dirai qu’il y a quand même un peu de revanche. On est tous des compétiteurs et on n’aime pas perdre. Quand tu as l’opportunité de rejouer une équipe qui t’a battu, tu as peut-être encore plus envie de gagner. Alors oui, ce n’est pas vraiment une revanche parce que ce n’est pas la même compétition mais, au fond de nous, il doit y avoir un peu un goût de revanche. »

Et parmi les voix fortes du vestiaire, celle de Kyle Sinckler apporte une note d’optimisme mesuré. Extrait : 

« C’est aussi notre chemin. Parfois, pour remporter un trophée, il faut accepter de perdre dans un premier temps. On a perdu contre Toulouse, mais je pense qu’on a plus appris de cette défaite que si nous avions gagné. Car maintenant, on sait ce qu’il faut faire pour mieux réagir dans des situations à haute pression, dans les grands matches. On sait également ce qu’on doit mieux faire, en équipe, pour transformer une défaite en victoire. Nous avons su montrer que nous avions de la détermination et un grand cœur. »

À quatre journées de la fin de la phase régulière, le RCT joue gros.