L’heure des duels (lequipe.fr)

L’heure des duels (lequipe.fr)

13 mai 2010 - 13:50

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Bien sûr, il y aura un gros duel d’avants. Mais la charnière et la troisième ligne devraient avoir leur mot à dire lors de la demi-finale entre Toulon et Clermont.

Sans titreEntre deux des équipes les plus impressionnantes de la saison régulière, les duels ne manqueront pas au cours d’une demi-finale de feu. Si le jeu en mouvement des Clermontois s’opposera au réalisme forcené des Toulonnais, il faudra aussi suivre quelques individualités.

Mignoni – Parra : les match winners

Deux joueurs qui collent au ballon. Avantage Parra pour le jeu au pied et l’inconscience de la jeunesse.

Forcément, il y aura un match dans le match au niveau des demis de mêlée. Longtemps taulier du pack auvergnat, Pierre Mignoni est parti sur la Rade retrouver son club de toujours. Il aura sûrement à coeur de se mesurer à son successeur, Morgan Parra, qui explose cette saison. Car après des débuts difficiles en Auvergne, le jeune Parra (21 ans) semble maintenant évoluer à son meilleur niveau. Gonflé de confiance après un Grand Chelem où il a eu plus que son mot à dire, Parra sera même intronisé buteur n°1 face à Toulon. Le vainqueur de ce duel de génération (11 ans les séparent) sera sûrement à même de montrer la voie de la victoire à son équipe. Les deux joueurs font preuve d’un gros tempérament et exploitent à merveille le moindre espace. Si Clermont a peut-être trouvé son exorciste par rapport au démon des phases finales, Toulon a trouvé un guide tout au long de la saison. A noter que les deux hommes n’ont fait que se croiser sous les maillots de leurs nouveraux clubs. Parra n’a pas joué à Toulon et Mignoni n’a fait qu’un remplacement temporaire à Clermont.

Wilkinson – James : les régulateurs

Avantage Wilkinson pour la dynamique de la saison. L’Anglais est également plus complet, notamment en défense

Longtemps considéré comme un des meilleurs 10 du championnat, Brock James voit sa côté fléchir depuis le quart de finale perdu face au Leinster. Le buteur jusque là impitoyable ne trouve plus sa cible. Et en défense, il reste encore la cible des attaques adverses. Face à un Jonny Wilkinson retrouvé, il ne pourra pas se permettre le moindre faux pas dans la gestion du jeu. Car l’Anglais a réalisé une grande saison et n’est pas étranger à la réussite du RCT. Son jeu au pied, tant face aux perches que dans l’occupation, est toujours une arme maîtresse. De plus, il défend toujours avec acharnement. Détestant la défaite plus que tout, il pourrait être un atout de poids pour Toulon dans la gestion du match.

Van Niekerk – Bonnaire : les métronomes

Balle en main, avantage Van Niekerk. Mais l’abattage de Bonnaire et sa présence dans les airs rendent le combat indécis.

Difficile de trouver une partie où l’un des deux est passé à travers. L’un comme l’autre est une sorte de clé de voûte du jeu de son équipe. Précieux dans les airs, Bonnaire avance à l’impact. Jamais à court d’énergie, il est le feu qui gronde sous le volcan auvergnat. En face, Joe Van Niekerk est également porté vers l’avant. Parfois trop individualiste en raison d’une rare habileté balle en mains, il sait parfaitement faire jouer derrière lui, une valeur sûre dans le rugby moderne. Et si le match se jouait finalement en troisième ligne ?

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