L’intérêt sportif

Le RCT, justement, croise dimanche le Racing. Actuels 3^e et 5^e du Top 14, les deux clubs révolutionnent depuis trois ans le rugby hexagonal sur le plan économico-médiatique, développant des ambitions sportives amplifiées par la nécessité du retour sur investissement. Cependant, le show toussote parfois entre une équipe francilienne qui doit beaucoup à ses avants et un compteur varois indexé sur la botte de Jonny Wilkinson. Toute évidence méritant d’être battue en brèche, notons que le match aller s’est soldé à Mayol par un alerte 31-36. Mais c’était l’été.

Le prix des effectifs

Artificier de l’ovalie 2.0, le président de Toulon, Mourad Boudjellal, dont on a compris qu’il n’aura la paix que le jour où il brandira un trophée majeur (Top 14 ou HCup), continue d’agiter la carte Platinum : un coup ça marche (la résurrection exemplaire de Wilkinson), l’autre moins (le troisième ligne australien George Smith qui, à peine arrivé, a déjà entendu d’autres sirènes – japonaises, cette fois, à 800 000 euros par saison). Précision qui finirait presque par échapper : Toulon et le Racing ne sont «que» les 4^e et 5^e budgets du Top 14, 10 millions d’euros derrière les 30 millions du Stade toulousain, où le président René Bouscatel ne préconise pas exactement les mêmes mœurs entrepreneuriales : «Je me vois plus en manager qu’en patron et ambitionne au nom du groupe des résultats pérennes. Ce sont les joueurs qui font le spectacle et, par conséquent, que l’on met au premier plan.»

La cote glamour

Horaire tardif, enceinte vétuste, météo chagrine, Colombes comptera sans doute des sièges vacants dimanche. Mais Canal +, qui claque 29 millions d’euros par an dans le rugby, fera une bonne audience et on n’y verra que du feu.