L’idée de Florian Grill pour faire grimper le nombre de licenciés : « Les violences font fuir les licenciés ! »
L’idée de Florian Grill pour faire grimper le nombre de licenciés : « Les violences font fuir les licenciés ! »
Le lundi 7 juillet 2025 à 15:23 par David Demri
1 Commentaire
Publicité
Réunie ce week-end à Clermont-Ferrand, la Fédération Française de Rugby a fait de la lutte contre la violence sur et autour des terrains une priorité. L’objectif est clair : enrayer les dérives qui abîment l’image du rugby français et mettent en péril ses fondations.
Des chiffres préoccupants qui appellent à l’action
Alors que les débats du congrès de la FFR se concentraient sur les enjeux majeurs du rugby amateur, la question de la violence envers les arbitres a occupé une place centrale. « Sur 30 000 rencontres, 600 ont eu des problèmes de violence avec l’arbitre. Elles nous font mal », a déclaré Florian Grill via Midi Olympique, visiblement déterminé à inverser la tendance.
Si le nombre d’arbitres progresse légèrement (3 129 contre 2 900 l’an dernier), cela reste insuffisant pour compenser un climat parfois toxique autour des terrains. « Lors de ces matchs, beaucoup de vidéos sont prises et tournent sur les réseaux sociaux et entachent le rugby », a ajouté le président fédéral, pointant la viralité néfaste de certaines images.
Pour enrayer cette spirale, la FFR s’appuie sur deux leviers principaux : une nouvelle application mobile permettant de signaler les violences et la mise en place de « sanctions fermes » pour les auteurs de débordements.
La formation des arbitres est également renforcée, avec des analyses collectives des décisions controversées. « On veut recruter mais surtout fidéliser les arbitres, avec si possible, une augmentation du nombre de matchs par arbitre », souligne Grill, qui souhaite rendre la fonction plus attractive et mieux protégée.
Le plaquage dans le viseur pour un rugby plus sûr
Mais les violences ne concernent pas que les officiels. Sur le terrain aussi, la FFR souhaite faire bouger les lignes. Et notamment celle… du plaquage. C’est en s’appuyant sur des données concrètes que la Fédération entend convaincre World Rugby d’aller plus loin dans la prévention des blessures.
Une étude interne révèle une réduction de 55 % de l’accidentologie entre la Fédérale 1 (où les plaquages au-dessus de la ceinture sont encore autorisés) et la Fédérale 2, où ils sont interdits. Un constat confirmé par une autre enquête menée en Irlande, qui affiche une baisse de 52 %.
« Les violences font fuir les licenciés, on plaide ces études et notre plan santé auprès de World Rugby », insiste Grill toujours via Midi Olympique, qui voit dans l’abaissement de la ligne de plaquage un levier aussi sécuritaire que stratégique.
« De la même manière que le changement des entrées en mêlées a réduit le nombre de blessures, l’abaissement de la ligne de plaquage est nécessaire pour protéger les joueurs. De plus, cela permettra d’aérer notre sport, avec plus de passes après contact et plus de spectacle. »
La FFR trace une nouvelle voie pour le rugby amateur
En s’attaquant de front aux comportements violents et en s’engageant pour un rugby plus fluide et sécurisé, la Fédération veut retrouver la confiance de ses licenciés et celle du grand public. Le chantier est colossal, mais les premières pierres semblent désormais posées.
1 Commentaire
La violence de Rocco et Sefredi sur une femme et la consommation de drogue, ne font pas peur aux Familles? Mr Grill est d’une incompétence incommensurable.