Loretta Denaro : « Je lui en veux, parfois »

Loretta Denaro : « Je lui en veux, parfois »

27 mai 2021 - 18:27

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La femme de Christophe Dominici, Loretta Denaro s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique de lundi pour évoquer la disparition de son mari survenue le mardi 24 novembre dernier.

Celle-ci explique ressentir de la douleur, de la tristesse, du manque mais aussi de la colère. Extrait:

« Je n’arrive toujours pas à prononcer son prénom sans me mettre à pleurer. Christophe, il est dans toutes les choses que je fais, seule ou avec les petites. Il nous donne encore beaucoup de force. Et cette force qui nous accompagne, elle ne peut venir que de lui. Il y a la douleur, la tristesse, la colère, le manque… Avec les filles, on apprend à jongler avec tout ça. Mais il n’y a pas une minute sans que je ne pense à lui. »

Il lui en veut de lui faire traverser, à elle et ses filles, une véritable épreuve. Extrait:

« Je lui en veux, parfois. Sans le vouloir, il fait traverser des épreuves à ses deux filles, à ses parents qui ont perdu deux enfants, à moi qui l’aimais tant… »

Rapidement, elle indique avoir reçu le soutien de nombreuses personnalités, à commencer par Bernard Laporte, le président de la Fédération Française de Rugby. Extrait:

« Bernard Laporte passe à la maison toutes les semaines. Il s’assure que nous ne manquons de rien, que l’on tient le coup… Il a été dévasté, lui aussi… Récemment, on a reçu Sylvain Marconnet et Pieter de Villiers. Les filles voulaient connaître toutes les bêtises qu’avaient faites leur père. »

Par ailleurs, elle affirme travailler dur pour permettre à l’entreprise de Christophe Dominici de continuer de fonctionner. Extrait:

« Je ne me change pas les idées… Je travaille, juste… Christophe avait créé tout un monde autour de son image. Il y a le vin, les sources d’eau, sa biographie rééditée… Dans la boîte, les employés sont solidaires… Tous les jours, je dois fouiller dans des documents sur lesquels je n’aurais pas eu forcément envie de tomber. Mais je me bats parce que je veux que le nom de Christophe continue de vivre. »

Une chose est sûre : elle ne peut pas refaire sa vie. Elle peut juste continuer à vivre. Extrait:

« Les gens me disent souvent que je vais refaire ma vie. Mais on ne refait pas sa vie. On continue, c’est tout. On ne tourne pas la page. C’est quoi cette phrase, d’ailleurs ? Christophe, je le vois tous les jours dans les yeux et les attitudes des petites. La page, je n’ai pas envie de la tourner. Des fois, je me console en m’accrochant à des messages. »

Elle n’oublie pas de lui adresser quelques mots d’amour en guise de conclusion. Extrait:

« Je t’aime… Tu me manques… »

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