Rien ne va plus pour le Lou Rugby loin de Gerland. Après les lourdes défaites concédées à Pau (40-15) et à Bordeaux (32-20), les Lyonnais ont de nouveau sombré à Montpellier, encaissant plus de trente points et cinq essais malgré un effectif compétitif.

Un scénario qui a fait bondir Karim Ghezal, particulièrement amer à l’issue de la rencontre :

« On est déçus et en colère, du moins je l’espère, parce qu’on se dit les choses, on prend des dispositions, et derrière on ne les fait pas. On s’était promis de faire une bonne entame et pour ce faire on a changé l’échauffement et d’entrée on est mené 17-3 après vingt minutes de jeu. Mais qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? À partir du moment où l’on ne met pas les ingrédients, on est acculé et on n’impose pas notre rythme. »

Les voyages se suivent et se ressemblent pour le Lou, qui peine à exister hors de ses bases :

« Nous n’avions pas fait une bonne entame à Bordeaux où l’on était mené 17-0, pareil à Perpignan, idem contre le Stade français… Il n’y a que face au Racing que nous avons bien débuté le match. On cherche donc des solutions et on savait que Montpellier avait déjà perdu à la maison contre Toulon. Si on parvenait à leur mettre le doute, on pouvait mettre du volume de jeu », reconnaît le technicien.

Pour inverser la tendance, Ghezal en appelle à la rigueur et à l’intensité :

« Le rugby, c’est du combat. C’est simple. Soit les ballons sortent vite des rucks pour toi, soit ils sortent vite pour l’adversaire. » Les Lyonnais ont trop souvent perdu la bataille des rucks, ce qui a annihilé leurs ambitions offensives.

Malgré tout, le coach garde une pointe d’ironie dans le but de piquer ses joueurs :

« Comme je le dis à la mi-temps, je ne vois pas qui on va donner à la liste de l’équipe de France. On ne va pas être embêté avec la liste des sélectionnés. »

Une formule cinglante qui résume bien l’état d’esprit du Lou : celui d’une équipe blessée, en quête de révolte avant de retrouver Gerland.