Louis Carbonel raconte sa saison calvaire vécue avec le Stade-Français
Louis Carbonel raconte sa saison calvaire vécue avec le Stade-Français
Le mercredi 15 octobre 2025 à 9:42 par David Demri
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L’ouvreur Louis Carbonel s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier est notamment revenu sur sa saison 2024 / 2025 délicate vécue avec le Stade-Français Paris.
Ecarté en fin de saison dernière par le manager Paul Gustard, Louis Carbonel explique pourquoi il n’a pas mal pris cette mise au placard. Extrait:
« Paradoxalement, je ne l’ai pas si mal vécu que ça parce que depuis quelques mois, j’ai entrepris un très gros travail personnel que j’avais déjà entamé lorsque je jouais à Montpellier. Un travail que j’ai accentué l’an passé et notamment depuis ce match contre Toulon (la première défaite de la saison dernière à domicile, 10-14). En clair, je me suis fait aider et accompagner sur le plan psychologique. J’en avais besoin.
Avec le recul, j’ai le sentiment d’avoir été beaucoup trop exigeant avec moi-même. J’étais mon propre ennemi. J’en ai tiré et en tire encore des leçons. Pour ce qui est du choix de Paul, je l’ai respecté. À ce moment-là de la saison, nous avions besoin d’aller tous dans la même direction pour sauver le club. Souvenez-vous que jusqu’à la dernière journée, le risque de relégation n’était pas écarté. J’ai donc d’abord pensé à l’équipe avant de penser à moi. »
Il affirme ne pas s’être senti exclu du groupe malgré sa mise à l’écart. Extrait:
« Absolument pas. Paul Gustard m’a toujours expliqué ses choix. Je crois que ça fait partie de mon chemin de vie, de mon apprentissage. Si je dois résumer, mes dernières saisons ont été marquées par divers événements complexes à gérer que ce soit à Toulon, Montpellier et aujourd’hui Paris. Je crois au destin, au fait que certains ont des parcours plus linéaires que d’autres, et que mon chemin de vie est ainsi fait. J’ai appris à l’accepter et je travaille en conséquence. »
Il affirme avoir fait un énorme travail sur lui même pour rester zen dans toutes les situations. Extrait:
« Aujourd’hui, je me sens un peu différent. Avant, j’étais vraiment trop dur envers moi-même. Je voulais tellement réussir, tellement être parfait, que même si je réussissais huit coups de pied sur dix à l’entraînement, je pouvais me mettre la tête au fond du saut. Je me mettais trop de pression. J’ai donc fait un gros travail sur moi-même. J’ai découvert la spiritualité, j’en suis très heureux et ça m’aide beaucoup. Je prends d’ailleurs beaucoup de plaisir à m’intéresser à ces choses-là. Cela me permet de retrouver le plaisir sur le terrain. C’est ce qui m’intéresse le plus : envoyer du jeu, créer, attaquer la ligne, buter.
J’avais besoin de changer certaines petites choses pour retrouver mes qualités sur le terrain. J’ai aussi besoin d’un peu de liberté dans un cadre qui fait que je me sens heureux. Mon plus grand plaisir, c’est de jouer au rugby, d’envoyer du jeu, de trouver des espaces, de rendre mes partenaires meilleurs. Pour ça, j’ai besoin d’être heureux. Et c’est le cas aujourd’hui. »
Il affirme être en très bon contact avec son manager Paul Gustard. Extrait:
« L’an passé, Paul me faisait des retours après ou avant les matchs. Il m’expliquait pourquoi je jouais, pourquoi je ne jouais pas. Mais surtout, j’ai repris l’entraînement avec beaucoup d’envie pour relever le défi de cette année. Je sais de quoi je suis capable, et je sais que je peux donner à cette équipe. »
Au mois d’août, il a d’ailleurs été conforté par son manager. Extrait:
« Deux semaines avant la reprise, je ne savais pas encore quel maillot j’allais porter cette saison. Je suis donc revenu avec l’envie de réussir de belles choses, de montrer ma vraie nature. Nous avons été beaucoup critiqués la saison dernière, moi le premier, j’avais donc au plus profond de moi une détermination sans faille pour prouver à tout le monde, mes coéquipiers, mes coachs, les supporters, que l’année dernière, dans un environnement compliqué, ce n’était pas le vrai Louis Carbonel. Et que le travail d’introspection réalisé sur moi-même, pouvait porter ses fruits dès le premier match.
Quand l’environnement est pollué, je suis comme tout le monde. Tout est plus compliqué. En plus, j’ai débarqué à Paris, une ville où tout est différent de ce que j’avais pu connaître, où tout va plus vite. Il a donc fallu que je m’adapte, que je me familiarise à un nouveau rythme de vie. Tout ça dans un contexte déjà difficile pour tout le monde au sein du club. »
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