En s’imposant en finale de la Coupe des Champions contre Northampton (28-20) samedi à Cardiff, l’Union Bordeaux-Bègles a écrit la plus belle page de sa jeune histoire.

Créé en 2006, le club girondin devient le cinquième club français à décrocher un titre européen, rejoignant un cercle prestigieux jusque-là dominé par les cadors historiques du rugby hexagonal.

Les Bordelais rejoignent ainsi le palmarès de la grande Coupe d’Europe, dont les clubs français ont été des acteurs majeurs depuis sa création.

En tête de liste, le Stade Toulousain, qui reste la référence absolue avec six sacres (1996, 2003, 2005, 2010, 2021 et 2024), record de la compétition.

Brive avait été le premier club français à inscrire son nom au palmarès en 1997, tandis que Toulon a marqué l’histoire en réalisant un triplé consécutif (2013, 2014, 2015). La Rochelle, quant à elle, a su s’imposer plus récemment avec deux titres successifs (2022, 2023), preuve de la vitalité actuelle du rugby français au niveau européen.

En décrochant ce trophée, l’UBB s’immisce dans un club d’élite, là où plusieurs grands noms du rugby français ont échoué malgré leurs parcours impressionnants.

L’ASM Clermont Auvergne (finaliste en 2013, 2015 et 2017), le Racing 92 (2016, 2018, 2020), mais aussi Biarritz Olympique (2006, 2008), le Stade Français (2001, 2005), Perpignan (2003) ou Colomiers (1999) sont tous passés tout près sans jamais soulever le trophée.

Avec ce sacre, Bordeaux-Bègles entre dans une nouvelle dimension, et prouve que la patience, la construction sur le long terme et le soutien populaire peuvent aboutir à une consécration européenne. Une première étoile qui, selon ses dirigeants et ses joueurs, pourrait bien ne pas être la dernière.