Face aux inquiétudes et aux rumeurs qui ont agité les dernières heures du côté de Dax, le président du club landais a décidé de prendre la parole via le journal régional Sud-Ouest pour clarifier la situation.

Dans un contexte où la pression financière se fait sentir, l’homme fort de l’US Dax a tenu à rétablir les faits concernant les obligations imposées par l’Autorité de régulation du rugby professionnel.

À ce jour, l’instance exige du club la présentation de garanties financières à hauteur de 639 000 euros pour valider le budget de la saison 2025-2026. Une procédure classique, selon le président, qui rappelle que chaque structure professionnelle passe par cette étape incontournable à cette période de l’année.

« Tout d’abord, ce document n’avait pas à se retrouver entre les mains de la presse. Il s’agit d’un document de travail », a-t-il insisté.

Déterminé, il annonce que le travail engagé depuis plusieurs semaines portera ses fruits dans les prochains jours. « Nous avons encore jusqu’au 30 août pour le faire », précise-t-il, balayant les spéculations sur une éventuelle sanction. « La situation du club n’est pas alarmante. Et il n’y a aucun risque de relégation contrairement à ce que j’ai pu entendre ».

Pour combler ce montant, plusieurs leviers ont été activés. « J’ai activé de nouveaux partenaires qui vont nous rejoindre et seront annoncés très prochainement. Je me suis également engagé financièrement ». Il souligne également l’implication du conseil d’administration : « Les membres du conseil d’administration ont participé au fonds de réserve en apportant 132 000 euros ».

Malgré les secousses, le cap est maintenu : celui de bâtir un club stable, structuré et ambitieux pour les saisons à venir.

Aussi, il espère que le retrait de points infligé à Dax sera retiré. Extrait:

« Nous avons été auditionnés la semaine du 21 juillet. La Ligue nationale de rugby était présente, puisqu’il s’agissait d’une conciliation. Les échanges ont été constructifs. Le club n’avait pas « de casier judiciaire », donc, effectivement, je trouve que la sanction est lourde.

Si la sanction est validée, il faudra s’en servir comme un levier de motivation supplémentaire. J’ai déjà pu échanger avec Vincent (Etcheto, NDLR) à ce sujet. Il y a 150 points à prendre dans une saison. »

Benjamin Gufflet conclut : 

« Depuis deux ans, on a énormément investi pour le développement des infrastructures. Le stade s’est métamorphosé. On est partis de très loin. Aujourd’hui, le club a encore un prêt en cours sur trois ans. Il pèse entre 300 000 et 350 000 euros par saison. Effectivement, le club connaît de légers déficits mais ils s’expliquent aussi par des investissements.

Lorsque l’on est venu me chercher il y a deux ans, il a fallu relever ce challenge. Nous avons mis beaucoup d’énergie à développer ces infrastructures, qui sont vitales pour l’économie du club. Le grand projet, à plus long terme, c’est de refaire cette tribune d’honneur qui est très vieille et pas du tout optimale. Nous avons certainement le stade le plus archaïque de Pro D2. Il ne faut pas oublier que ce club a pris beaucoup de retard. Je le répète, mais sans infrastructures, il n’y a pas de modèle économique. Aujourd’hui, c’est la course à l’armement.

Je dois tout de même reconnaître une faiblesse sur l’optimisation du côté financier et administratif. Nous allons travailler différemment cette année et mettre en place de nouveaux processus. Nous allons essayer d’optimiser cet aspect-là. Il y a trois composantes dans un club aujourd’hui : la partie financière, la partie sportive et la partie infrastructure. Nous sommes sur les trois chantiers en même temps. »