L’USAP en mission commando !

L’USAP en mission commando !

Le jeudi 18 décembre 2025 à 0:28 par David Demri

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À quelques jours de la reprise du Top 14, l’USAP a fait un choix simple : sortir du cadre habituel pour repartir sur de bonnes bases. Depuis lundi, les joueurs catalans sont en stage à Olot, en Catalogne, avec une idée centrale en tête : recréer du lien avant une période décisive de la saison.

Samedi (16 h 35), Perpignan retrouvera Clermont à Aimé-Giral, deux mois après son dernier match de championnat à domicile.

Comme l’été dernier, le groupe s’est installé au Royalverd Training Center. Un lieu calme, loin du quotidien, pour préparer un retour au championnat qui s’annonce dense. Et ce choix n’a rien d’anodin.

Le manager Laurent Labit s’est confié via L’Indépendant :

« Après la période de novembre, où les internationaux n’étaient pas là, puis sont rentrés un match avant de partir en vacances, et le retour des blessés, on a estimé que c’était plutôt bien de se retrouver pendant trois jours », confie-t-il.

L’enjeu dépasse largement le simple match face à Clermont. L’USAP s’apprête à enchaîner une série très relevée. « Ça commence par la réception de Clermont samedi, le déplacement à Toulon, la réception de Toulouse, les deux matches de Challenge Cup aussi, ainsi que la réception de Montauban et le déplacement au Racing fin janvier… » Un programme chargé qui nécessite un groupe soudé et aligné.

Créer du lien, avant tout

Sur place, le travail ne change pas fondamentalement. Mais la vie autour, oui.

« L’idée, c’était qu’on puisse bien sûr travailler, comme on le fait à Perpignan. Mais c’est surtout qu’on reste 24 heures sur 24 ensemble », explique Laurent Labit. Une manière de vivre autrement le collectif. « On a plus de temps, les joueurs aussi passent plus de temps ensemble et on peut profiter de plus de temps. Contrairement à quand on est à la maison où tout le monde part chez lui, avec sa femme ou sa copine, pour s’occuper des enfants et de la famille. »

Le manager tient aussi à lever toute ambiguïté : ce stage n’est pas une fuite.

« Les gens qui viennent aux entraînements régulièrement sont des amoureux de l’USAP, ils ne nous mettent pas de pression, ils sont là pour nous montrer qu’ils sont avec nous. » À Olot, l’essentiel se joue surtout en dehors du terrain. « On prend le temps, quand on est à table, de discuter avec les uns et les autres, en dehors des heures d’entraînement, ou de musculation, ou de soins ! » poursuit-il, avant d’insister sur l’importance des échanges informels. « Puis, les joueurs entre eux peuvent passer du temps ensemble, à jouer aux cartes, à faire des jeux de société, discuter, faire du lien. »

Un contexte qui l’exige

Ce besoin de se recentrer s’explique aussi par une période récente agitée. « On sort d’une période qui a été un peu mouvementée pour le club, avec le changement de staff, trois personnes qui sont arrivées, des joueurs qui sont aussi arrivés, comme Benjamín (Urdapilleta) et Hugo (Reus), et comme je l’ai dit, des internationaux qui n’étaient pas là, puis qui sont rentrés, puis qui sont partis en vacances. » Et d’en conclure simplement : « Tout ça, ça fait qu’on a besoin de se retrouver. »

À Olot, l’USAP cherche donc moins à peaufiner des détails tactiques qu’à renforcer son socle humain. Une parenthèse assumée, pensée pour lancer une dynamique positive avant une série de matches cruciaux.

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