L’USAP est prête pour la guerre : Explications !

L’USAP est prête pour la guerre : Explications !

Le mardi 10 juin 2025 à 0:23 par David Demri

1 Commentaire

Publicité

Vainqueur de Toulouse, l’USAP devra une nouvelle fois jouer sa survie lors de l’access match contre Grenoble. Une épreuve que les Catalans abordent avec confiance, lucidité… et l’expérience des batailles passées.

Le scénario est devenu familier pour Perpignan : un sprint final haletant, un maintien espéré mais non acquis, et une ultime marche à gravir. Pour la troisième saison consécutive, les Sang et Or devront passer par l’épreuve de l’access match pour sauver leur place en Top 14. Et cette fois encore, ils s’y présentent avec un mélange de frustration et de détermination.

Samedi soir, Aimé-Giral vibrait. Perpignan venait de s’offrir le scalp du champion en titre, Toulouse, au terme d’un match spectaculaire (six essais à la clé). Pourtant, la joie laissait place à une forme d’amertume. « C’était assez bizarre. Tu gagnes le match mais tu es quand même déçu car cela ne suffit pas. On peut se dire que nous avons quand même fait le boulot », confiait le capitaine Jeronimo De La Fuente, lucide à l’issue de la rencontre.

Un sentiment partagé par le manager Franck Azéma : « Le contrat a été rempli de notre côté et c’était important de ne pas avoir de regrets. »

Mais les nouvelles venues de Paris ont refroidi les ardeurs catalanes. En s’imposant face à Castres, le Stade Français verrouillait la 12e place du classement, condamnant l’USAP à passer par la case barrages. « On a compris que Paris avait gagné lors du dernier essai de Toulouse inscrit après la sirène », expliquait Mathys Lotrian via Midi Olympique, auteur d’un doublé remarqué. « Tu es bien évidemment déçu quand on te dit que tu n’as pas assuré ton maintien à l’issue de la phase régulière. »

Une prestation pleine de promesses

Si le classement est implacable, le contenu du match face aux Toulousains redonne du baume au cœur. Menés à la pause, les Catalans ont inversé la vapeur en seconde période avec une intensité et une audace qui ont séduit jusque dans le camp adverse. « Perpignan n’est pas à sa place. Quand je vois le match qu’ils font encore… C’est une équipe qui est très costaude », saluait Cyril Baille, capitaine du Stade Toulousain.

C’est d’ailleurs la première fois de la saison que les Sang et Or franchissaient la ligne d’en-but à six reprises. « Nous sommes heureux de notre performance. Il faut retenir ça. On peut être fiers de nous », insistait Lotrian. Une dynamique positive qu’il faudra impérativement reconduire samedi prochain face à Grenoble. « Il faudra faire de même à Grenoble. Imposer notre jeu, savoir prendre des risques quand les opportunités se présenteront… Bien jouer au rugby en restant agressifs dans le bon sens du terme », prévient De La Fuente.

L’atout de l’expérience

Ce rendez-vous à haut risque, les Catalans s’y préparent depuis un moment. « Nous n’avons pas attendu la fin de cette phase régulière de Top 14 pour s’y préparer. Cette treizième place est la réalité de notre saison. Il faut l’accepter. Une chose est certaine, nous avons encore une occasion pour rester en première division », affirme Franck Azéma.

Et cette expérience du maintien dans la douleur pourrait bien être une arme. « Cela ne sert à rien de se faire envahir par la pression. Quand tu joues à l’Usap, tu en as un peu tout le temps sur les épaules. Tu te promènes en centre-ville et tu retrouves toujours une personne qui va te parler du club et des résultats (rire). Cela te motive aussi à te battre sur le terrain pour rester en première division », confie De La Fuente.

Déjà victorieux à Grenoble lors d’un précédent barrage, Perpignan s’appuie aussi sur ce vécu. « On l’a fait une fois d’aller gagner à Grenoble, pourquoi on ne le ferait pas une deuxième fois ? Il faut continuer à bosser fort et ça va payer », affirme Lotrian avec conviction.

Tuilagi, Oviedo, Duguivalu : les soldats prêts pour la guerre

En plus de l’état d’esprit, les Catalans pourront compter sur un effectif en forme au meilleur moment. Le retour au premier plan de Posolo Tuilagi, impressionnant contre Toulouse, redonne une envergure physique redoutable à la deuxième ligne. « Plusieurs joueurs montent en régime. Il n’est pas question de s’enflammer mais on sait de quoi nous sommes capables », souligne Azéma.

Autour de Tuilagi, des hommes comme Lucas Velarte, Alivereti Duguivalu ou Joaquin Oviedo seront des atouts essentiels pour faire plier une équipe de Grenoble toujours redoutable à domicile. « Une très bonne équipe », comme le concède sobrement l’entraîneur catalan.

Publicité

1 Commentaire

  1. madrague 10 juin 2025 at 08h- Répondre

    3ème fois consécutive non l an dernier c etait le MHR