Incontestablement, l’Usap ne cesse de monter en puissance ces dernières semaines. Et ce samedi, dans le choc de cette 25e journée contre son dauphin toulonnais au Vélodrome de Marseille, les Catalans ont l’occasion de conforter leur première place et de marquer les esprits avant la phase finale.

Victorieux à Castres il y a deux semaines, Perpignan a frappé un grand coup. Non seulement le club catalan a confirmé de manière éclatante son statut de leader. Mais il a aussi pris le dessus sur un concurrent direct aux deux premières places, synonymes d’accession aux demi-finales, et affiché une efficacité diabolique dans le jeu. Tel un champion serait-on tenté de dire… Tel le champion de France en titre que l’Usap est. Mais si les hommes de Jacques Brunel peuvent se vanter d’un bilan irréprochable à domicile (12 matchs, 12 victoires), ils n’ont pas toujours été à leur avantage hors de leurs bases. Et jusque-là, le parcours catalan était donc parfois marqué du sceau de l’inconstance. « On a eu une année un peu irrégulière. On a souvent été présent dans les gros matchs face à des adversaires de gros calibre mais on a été moins costauds face à des adversaire de renommée moindre, ce qui nous a valu quelques défaites qu’on aurait pu éviter« , regrette le manager.

Mais au vu de ses dernières sorties, Perpignan est prêt, rodé, voire carrément redoutable. Une équipe tout simplement taillée pour les phases finales et surtout plus que jamais candidate à sa propre succession. On dit que l’appétit vient en mangeant… Et si l’Usap, en glanant le Bouclier de Brennus en juin dernier, a mis fin à 54 longues années d’attente, elle n’est pas pour autant rassasiée. Loin de là même : « L’an dernier, on a eu un titre. Un titre, c’est magnifique, c’est superbe. Aujourd’hui, on court après un palmarès« , assure ainsi Jacques Brunel, plein d’ambition. Perpignan rêve de gloire. Alors, après avoir secoué le Top 14 dans le Tarn, une formidable occasion de l’assommer se présente ce week-end. Regardez plutôt le tableau… Le premier contre son dauphin, une équipe toulonnaise invaincue depuis trois mois et demie, 60 000 personnes au stade Vélodrome de Marseille. Quel meilleur théâtre ? Non, franchement, on ne voit pas !

« Un contexte qui ressemblera à une phase finale« 

Au-delà de marquer encore son territoire, Perpignan veut s’offrir contre Toulon une sorte de répétition générale avant les matchs à élimination directe. « C’est un adversaire de qualité dans un contexte qui ressemblera à une phase finale avec un stade Vélodrome plein« , explique Brunel. Un contexte dont ses hommes pourront donc s’imprégner. Surtout qu’en cas de succès, l’Usap peaufinera alors ses réglages contre Albi, lanterne rouge du Top 14, lors de la 26e et ultime journée, avant de disposer de trois semaines pour préparer sereinement sa demi-finale. Et la formation catalane dispose d’autres avantages non négligeables par rapport à plusieurs adversaires directs. Elle est éliminée depuis de longues semaines de la Coupe d’Europe et peut se concentrer uniquement sur le championnat, contrairement à Toulouse, voire Biarritz. Elle n’a pas d’énorme déception à digérer, contrairement à Clermont. Elle est sur une dynamique positive, contrairement à Castres…

Alors, voilà pourquoi ce match de gala sur la Cannebière tombe à pic. Le RCT est l’autre équipe hexagonale en forme… Et cela ravit Jacques Brunel :  « Notre but est de nous évaluer, de savoir ce qui nous manque, sur quel secteur on est encore fragile« . Et un nouveau succès de prestige ne déplairait pas non plus au président Paul Goze qui déclarait cette semaine dans L’Indépendant : « Ce qui me plairait, c’est de battre Toulon, le dauphin, qui fait une saison exceptionnelle, après s’être imposée à Castres qui partageait la première place avec nous. Ça nous situerait de façon idéale pour attaquer la phase finale« . Car là, c’est évident. Si les Perpignanais s’imposent à Marseille, ils auront bel et bien entamé leur phase finale… Et il ne restera plus que trois rencontres à remporter !