Mais comment Montauban va-t-il s’en sortir en Top 14 ?

Mais comment Montauban va-t-il s’en sortir en Top 14 ?

Le samedi 7 juin 2025 à 19:50 par David Demri

2 Commentaires

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Ce samedi à Toulouse, Montauban a vécu l’un des rendez-vous les plus importants de son histoire. Quinze ans après avoir quitté l’élite du rugby français, l’USM s’est imposé en finale de la Pro D2 contre Grenoble, au Stade Ernest-Wallon de Toulouse.

Et pourtant, rien ne prédestinait le club tarn-et-garonnais à retrouver l’élite Française. Encore 15e la saison passée, sauvé in extremis lors d’un match d’accession face à Narbonne (20-19), Montauban a bouleversé tous les pronostics. Qualification arrachée in extremis pour les phases finales, victoires en déplacement contre Colomiers (26-23) puis Brive (29-13)…

À chaque étape, les hommes de Sébastien Tillous-Borde ont déjoué les statistiques, jusqu’à cette finale remportée contre le FCG.

Un outsider qui refuse de se cacher

« Si je suis pragmatique, il nous manque des choses pour le Top 14. Mais tout est permis, je ne vois pas pourquoi on s’interdirait de rêver », assumait Johan Dalla Riva, directeur général du club, via L’équipe. Une déclaration qui illustre bien l’état d’esprit d’un groupe qui refuse les étiquettes de « petit poucet ».

Car si Montauban paraît modeste à l’échelle de l’élite, ce n’est pas un inconnu en Pro D2 : l’USM dispose de la 4e masse salariale du championnat, d’un actionnaire puissant en la personne de Jean-Claude Maillard (Figeac Aéro), et d’infrastructures modernisées, avec un stade rénové et un centre d’entraînement flambant neuf à venir.

Une ambition plus assumée qu’en 2017

En 2017, Montauban avait déjà atteint la finale de Pro D2, perdue largement contre Agen. À l’époque, personne ne semblait vraiment croire à la montée. « On avait vécu cette finale comme une récompense, mais on n’avait pas réellement l’ambition de monter », reconnaît aujourd’hui Daniel Bory, ancien président du club. Cette fois, le discours est clair : pas question de reculer. Le club se dit prêt à relever le défi du Top 14, même si la marche est haute.

« Ça va être très compliqué, on ne va pas se mentir », concède Bory, aujourd’hui adjoint aux sports à la mairie. L’agglomération montalbanaise, forte de 82 000 habitants, serait la plus petite du Top 14 après Castres. Et l’environnement n’est pas le plus favorable, avec des voisins rugbystiques comme Toulouse, Agen, Castres ou Colomiers dans un rayon de 50 kilomètres.

Des moyens et des hommes pour croire à l’exploit

L’effectif actuel ne manque pas d’expérience : Yvan Reilhac (ex-MHR), Victor Moreaux (ex-Castres, Racing 92), Léo Aouf (ex-La Rochelle), ou encore Sikhumbuzo Notshe, flanker sud-africain aux 6 sélections, composent un groupe ambitieux. L’encadrement est assuré par un ancien international au poste de demi de mêlée, Sébastien Tillous-Borde, bien décidé à mener son groupe jusqu’au sommet.

« Se battre pour survivre en Top 14, c’est déjà fabuleux », conclut Johan Dalla Riva. « Vannes l’a fait. Si on y va, ça sera dur, mais c’est du sport, on ne risque pas nos vies. »

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2 Commentaires

  1. Finale 71 7 juin 2025 at 19h- Répondre

    Bayonne 60 000 habitants !! …petite ville ca veut rien dire … apres j ai remarque que les montalbanais avaient de belles paires de COUILLES , je suis pas inquiet pour eux !…il me semble que le manager est pas trop mal non plus…lol !!

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  2. Darkbistoufly 7 juin 2025 at 20h- Répondre

    Revoir Tillous-Borde à Mayol, ça me va, en tout cas, ils ont fait une bonne saison et gagner surtout les matchs qui comptent