Mais comment va faire Bayonne avec autant de blessés ?

Mais comment va faire Bayonne avec autant de blessés ?

Le dimanche 12 octobre 2025 à 18:21 par David Demri

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Rien ne semble épargner l’Aviron Bayonnais cette saison. Déjà fragilisé par une longue liste de blessés, le club basque a vécu un véritable cauchemar samedi à Pau (47-24). En une seule rencontre, six joueurs ont rejoint l’infirmerie, plongeant Grégory Patat dans une situation inédite.

Un après-midi surréaliste à Pau

À mesure que les minutes s’écoulaient au stade du Hameau, la scène tournait presque à la farce tragique. À force de voir tomber ses joueurs les uns après les autres, Bayonne a terminé la rencontre dans une composition digne d’un match amateur : un pilier gauche repositionné en troisième-ligne, un talonneur en flanker, et un centre reconverti depuis la troisième-ligne.

« Ça fait mal à la tête, c’est le moins qu’on puisse dire. Les dieux du rugby n’étaient pas de notre côté. C’est le scénario catastrophe, au niveau du coaching, je n’ai jamais vu ça », confiait un Patat abasourdi après la rencontre.

Avant même le coup d’envoi, le manager savait déjà qu’il allait devoir bricoler. La liste des absents ressemblait à un roman : Tevita Tatafu, Luke Tagi, Ignacio Calles, Swan Cormenier, Pierre Castillon, Alex Moon, Alexandre Fischer, Rodrigo Bruni, Herschel Jantjies… Sans oublier Baptiste Germain, forfait de dernière minute en raison de douleurs aux adducteurs.

Une hécatombe sans fin

Le cauchemar a commencé dès la 14e minute avec la sortie sur blessure de Guillaume Martocq, suivi neuf minutes plus tard par son remplaçant Tom Lévêque. Le capitaine Arthur Iturria a ensuite cédé sa place avant la mi-temps (32e), imité par Baptiste Chouzenoux (39e).

En seconde période, le malheur a continué. Sireli Maqala, tout juste de retour de commotion, s’est tordu la cheville droite (56e). Puis le coup de grâce : Maxime Machenaud s’effondrant sur la pelouse, le genou droit bloqué, le visage baigné de larmes (68e). L’image de Camille Lopez le serrant dans ses bras au bord du terrain a ému tout le monde — et glacé d’inquiétude ceux qui craignent la fin de carrière du demi de mêlée international.

Machenaud, la crainte du pire

« Max est un joueur qui se connaît. Il n’y a pas besoin de faire un dessin ou que je vous dise que c’est grave. Max est sorti en pleurs. Quand on connaît le professionnel que c’est… il n’y a pas besoin de faire une IRM », a lâché un Patat très ému.

À 36 ans, le vétéran aux 38 sélections craint une rupture des ligaments croisés — une blessure qui, à cet âge, sonne souvent comme une fin de carrière. Machenaud, exemplaire dans sa préparation et son hygiène de vie, imaginait encore rempiler une saison avant de raccrocher pour rejoindre le staff de son ami Lopez. Cette perspective semble désormais compromise.

Bayonne sonne l’alerte médicale

En attendant les examens de lundi, le staff médical du club est sur le pont. Huit joueurs de l’effectif professionnel sont désormais à l’infirmerie, contraignant Patat à repenser totalement son groupe avant la réception de Clermont samedi prochain.

Malgré tout, le discours reste combatif. « On a l’effectif pour préparer ce prochain match. Franchement, qu’il y ait des blessés ou pas, ça ne va pas changer notre préparation, on reste concentrés », promet le troisième-ligne Baptiste Héguy, l’un des rares rescapés de cette journée noire.

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