Mais pourquoi le pack Rochelais ne fait plus peur au Top 14 ?
Mais pourquoi le pack Rochelais ne fait plus peur au Top 14 ?
Le vendredi 17 octobre 2025 à 18:28 par David Demri
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Le Stade Rochelais n’a plus tout à fait la même gueule qu’avant. Longtemps terreur du Top 14 par la puissance de son pack, le club maritime traverse aujourd’hui une période de fragilité inquiétante.
La pénalité concédée sur la dernière mêlée à Jean-Bouin, samedi, n’a fait que symboliser un mal plus profond : celui d’un huit de devant qui ne domine plus comme avant. Résultat : une défaite frustrante face au Stade Français (26-24) alors qu’une première victoire à l’extérieur semblait à portée de main.
Ronan O’Gara n’a pas voulu se réfugier derrière cet épisode final.
« Les supporters et le buzz parleront de la dernière mêlée, mais ce n’est pas précis. C’est une accumulation, on est punis par la faiblesse montrée pendant 80 minutes », a tranché le manager irlandais via L’équipe.
Le pack rochelais sous pression
Depuis le début de saison, les Maritimes souffrent dans le combat. À Paris, ils ont concédé six pénalités en mêlée fermée, un chiffre qui illustre la tendance. « On va prendre le temps d’analyser ce qui n’a pas été, comme la mêlée notamment, on ne peut pas se cacher », a reconnu Pierre Bourgarit.
Avec plus de trois fautes par match dans ce seul secteur, La Rochelle est l’équipe la plus sanctionnée du Top 14.
Signe que la domination d’antan s’effrite : les Rochelais n’arrivent plus à imposer leur densité physique ni à poser les bases de leur jeu. Le choix stratégique de l’été — renforcer la vitesse et le talent derrière avec Nolann Le Garrec ou Davit Niniashvili — a laissé le pack à effectif constant. Un pari risqué, surtout quand les cadres comme Atonio, Sclavi ou Skelton manquent à l’appel.
Entre jeunesse et usure
Derrière cette baisse de rendement, se cache aussi un fossé générationnel. « On a pas mal d’éléments jeunes en première ligne. La moyenne d’âge de nos piliers droits n’est pas très élevée », rappelle Bourgarit. À droite, Kuntelia (23 ans), Sorin (22) et Galvan (20) se relaient. À gauche, Penverne (22) et Kaddouri (21) épaulent un Reda Wardi en difficulté à Paris.
Les leaders français du pack, Alldritt, Bourgarit et Jegou, peinent à retrouver leur niveau habituel, tandis que Paul Boudehent, repositionné en deuxième ligne, reste l’un des rares à tirer son épingle du jeu.
Vers un recentrage sur le recrutement des avants ?
Cette situation pourrait bien modifier les priorités du staff maritime. Longtemps focalisée sur le recrutement d’un trois-quarts centre, La Rochelle devrait désormais s’activer pour renforcer sa première ligne. Les pistes Gailleton et Menoncello se sont envolées, et les contraintes du salary-cap, combinées à la gestion des JIFF et des prolongations en attente, limitent les marges de manœuvre.
La Rochelle n’a pas perdu son ADN, mais son pack n’effraie plus personne. Et tant que la mêlée grincera, le navire rochelais aura du mal à retrouver toute sa superbe.
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1 Commentaire
La phalange Aldritt – Atonio – Bourgarit – Skelton est moins productive , ça vieillit aussi un peu , ils ont surement relâcher aussi inconsciemment après leurs titres…a part le ST ou les joueurs n’ont pas la possibilité de se relacher sous peine de se faire piquer leur place , c’est le lot de toute les autres équipes titrées