Manu Tuilagi veut jouer la Coupe du monde !

Manu Tuilagi veut jouer la Coupe du monde !

Le jeudi 27 novembre 2025 à 10:53 par David Demri

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À 34 ans, Manu Tuilagi pourrait avoir tourné la page internationale depuis longtemps. Mais ce n’est absolument pas son état d’esprit.

Le centre de l’Aviron bayonnais, installé au Pays basque depuis deux saisons, laisse clairement la porte entrouverte pour un retour sur la scène mondiale. Et pas avec n’importe quel maillot : celui des Samoa, son pays natal.

L’idée peut sembler folle… mais elle le tente. Quand les Samoa ont décroché leur qualification pour la Coupe du monde 2027, les réseaux sociaux se sont enflammés, rappelant que Tuilagi serait éligible grâce aux règles World Rugby qui autorisent un retour après trois ans sans sélection.

Lui n’écarte rien, même si la prudence domine.

Il s’est confié via Rugby Pass

« C’était partout sur les réseaux sociaux quand les Samoa se sont qualifiés. Pour moi, c’est encore très loin et je ne sais pas si je serai capable d’y aller », reconnaît l’ancien international anglais.

Un défi qui l’attire… mais qu’il veut mériter

S’il est intéressé, Tuilagi ne veut pas se raconter d’histoires. Il place la barre très haut :

« Pour moi, il y a une différence entre être intéressé et être capable de rivaliser. C’est une Coupe du monde, pas une compétition de club. Si tu veux y aller, il faut être sûr d’y aller pour rivaliser, pas juste pour y être », prévient-il.

Le message est clair : il ne veut pas vivre un dernier Mondial en figurant. Il veut être au niveau, totalement.

« L’intérêt, c’est une chose. Être réaliste sur son niveau, c’en est une autre. On verra bien. »

Les Samoa, une histoire de famille

Pour Manu Tuilagi, l’idée de jouer pour les Samoa n’est pas anodine.

Né à Fogapoa, sur l’île de Savai’i, il a grandi dans une fratrie entièrement liée au rugby samoan : Freddie, Henry, Alesana, Anitelea et Sanele Vavae ont tous porté les couleurs du pays.
Lui, avec ses 60 sélections anglaises et deux Coupes du monde (2011, 2019), serait un renfort majeur pour une nation qui rêve d’un exploit historique en Australie.

D’autant que la qualification samoane a été aussi improbable que spectaculaire, obtenue après un match nul accroché face à la Belgique lors du tournoi final.

Le Top 14 avant tout : « Le French flair, c’est bien réel »

En attendant de se projeter sur 2027, Tuilagi savoure son expérience en France.

Le centre s’éclate dans le Top 14 et apprécie la liberté de jeu qu’il découvre chaque week-end.

« Je prends du plaisir à jouer. Le rugby ici est différent. Il y a un peu de structure, mais il faut rester sur ses appuis tout le temps. Les Français jouent ce qu’ils voient. C’est rafraîchissant. Le French flair, c’est bien réel », sourit-il.

Avec déjà sept matchs disputés cette saison et une seule défaite (à Bordeaux), le centre semble retrouvé, affûté, toujours capable de peser physiquement et stratégiquement.

Bayonne recevra Lyon samedi lors de la 11e journée, avant de basculer sur la Champions Cup dès le 5 décembre.

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