Marché caché, vrais et faux chômeurs, arrangements financiers : Découvrez les dessous méconnus du 1er juillet dans le rugby pro !

Marché caché, vrais et faux chômeurs, arrangements financiers : Découvrez les dessous méconnus du 1er juillet dans le rugby pro !

Le vendredi 4 juillet 2025 à 8:35 par David Demri

3 Commentaires

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C’est une date redoutée dans le monde du rugby professionnel. Chaque 1er juillet, des dizaines de joueurs se retrouvent officiellement sans contrat.

Une liste que personne ne veut intégrer

Elle est devenue confidentielle, mais circule toujours de manière officieuse entre présidents, managers et recruteurs. Il s’agit de la fameuse « liste Provale », recensement annuel des joueurs professionnels sans contrat établi par le syndicat des joueurs. Autrefois publique, elle est désormais réservée aux initiés explique Midi Olympique.

La liste n’est pourtant pas exhaustive. En cause : les nombreux arrangements liés aux « faux chômeurs ». Ces joueurs, souvent en fin de contrat en Top 14, s’inscrivent à France Travail au 1er juillet… avant de signer, quelques jours plus tard, dans un club de Pro D2 ou de Nationale.

Le but ? Pouvoir bénéficier de l’Aide au retour à l’emploi (ARE), une allocation chômage calculée sur leurs anciens revenus, et pouvant atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Une nouvelle règle pour limiter les dérives

Face à ces pratiques connues mais peu encadrées, la Ligue Nationale de Rugby (LNR) a décidé d’intervenir. Désormais, chaque club professionnel ne pourra enregistrer que deux joueurs « chômeurs » maximum. Une restriction qui ne s’applique toutefois pas aux clubs de Nationale.

Ce changement n’impacte pas directement la liste Provale, réservée aux seuls joueurs adhérents au syndicat. Pourtant, cette édition 2024 recèle quelques noms prestigieux, à commencer par celui d’Eddy Ben Arous, pilier gauche historique du Racing 92 (20 sélections avec le XV de France), aujourd’hui sans club à 34 ans.

Une jeunesse en suspens

Autre signal inquiétant : la présence massive de jeunes joueurs sur cette liste. Issus des meilleurs centres de formation, ils n’ont pas été conservés à l’issue de leur contrat espoirs. Près de la moitié des joueurs recensés ont moins de 25 ans.

Un aveu poignant sur la précarité qui guette, même au sommet de la pyramide.

Une opportunité pour les clubs

Paradoxalement, recruter un joueur sans contrat peut s’avérer très avantageux pour un club. En effet, ces derniers ne rentrent pas dans le groupe de 35 joueurs servant de base au calcul du salary cap. Une donnée cruciale, alors que les deux tiers des équipes du Top 14 ont déjà atteint le plafond autorisé.

C’est pourquoi, pour certains joueurs, il peut être stratégiquement judicieux d’attendre le 1er juillet pour se déclarer officiellement « libre ». Cela les rend immédiatement disponibles sans alourdir la masse salariale réglementaire, un argument de poids pour séduire les clubs encore hésitants.

Entre situations subies, calculs économiques et arbitrages réglementaires, la bascule annuelle du 1er juillet est bien plus qu’un simple changement de statut administratif…

3 Commentaires

  1. Archibald 4 juillet 2025 at 14h- Répondre

    Faux le plafond de l’ARE est de 9000 euros et non pas de plusieurs dizaines de milliers d’euros !

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  2. bibou83 4 juillet 2025 at 17h- Répondre

    incorrigibles français, tjr prompt à gruger l’État et après on s’étonne que rien ne va, va falloir vite changer de logiciel, on court à la cata et pour le coup ce n’est pas de la faute des politiques

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  3. GdPierre84 8 juillet 2025 at 07h- Répondre

    C’est qui qui paye? Le mec qui se lève tous les matins pour aller bosser pour moins de 2000 €.