Interrogé dans le Midi Olympique du jour, le trois-quarts centre Toulonnais, Mathieu Bastareaud explique que la victoire contre Cardiff a fait du bien au groupe.

Néanmoins, l’international Français ne souhaite pas que cette belle prestation soit seulement un « one shot ». Il espère que l’équipe sera capable de réitérer le coup dès le week-end prochain à Glasgow, afin de décrocher un quart de finale à domicile.

Concernant les défaites contre Grenoble et contre le Stade-Français, Mathieu Bastareaud affirme que l’équipe a eu un coup de moins bien avec des erreurs qui ont coûté cher. Extrait:

Que change cette victoire probante face à Cardiff ?

Je ne sais pas s’il fallait forcément en passer par là mais, vu notre match, cela nous a fait du bien. On s’est recentré sur nous, pour bien bosser. On s’est un peu coupé du monde. Les huis clos ont toujours un côté bénéfique. Franchement, nous sommes des privilégiés. Cette semaine, nous avons dû venir deux fois par jour aux entraînements. On est payé pour ça. Cette victoire nous permet de passer à autre chose même si tout n’est pas effacé pour autant.

Le RCT est-il guéri, à l’abri d’une prestation comme celle de Grenoble ou face au Stade-français ?

Il ne faut pas que cela soit justement qu’un « one shot ». Il y avait beaucoup de motivation entre nous. Tout au long du match, nous n’avons pas arrêté de nous encourager. L’état d’esprit affiché à Nice nous a permis d’avancer. Maintenant, il ne faut pas le faire que sur un match ou jouer par à-coups. Il faut confirmer à Glasgow et vraiment lancer une fois pour toutes cette saison. Cette année, nous n’avons pas réussi à enchaîner les succès. C’était notre force depuis deux ans, on arrivait à enchaîner les grosses prestations et à ramener des points de partout. Cette année, c’est plus compliqué.

Quelles sont les explications ?

Nous avons sûrement eu un coup de moins bien mais, aussi, les équipes ont joué crânement leur chance face à nous. Quand ils nous affrontent, ils ont zéro pression. L’exemple parfait est le match face à Grenoble. À nous de travailler et de faire face. Le FCG a bien joué le coup. Nous avons fait une erreur qui nous a coûté cher. Après, cela ne sert à rien de polémiquer pendant vingt ans. Cela ne changera rien. Si on avait fait le match qu’il fallait, on n’aurait jamais parlé de cela.

Revoilà le RCT qualifié pour les quarts de finale de H Cup. Prêt à revivre une épopée similaire à celle de l’an passé ?

On se souvient de la formidable aventure de l’an dernier. De toute la joie que cela nous avait procurée. À nous, mais aussi à notre public et à la ville. Je me souviens encore du quart de finale contre Leicester à Mayol. C’est vraiment un truc à vivre. À revivre.

La principale qualité de ce groupe n’est-elle pas d’être composé de mauvais perdants ? Car chaque défaite déclenche une crise mais aussi une belle remise en question… 

C’est le club qui veut ça d’abord ! (rires). Ça joue beaucoup… Mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de joueurs dans l’équipe qui ont une très grande expérience du très haut niveau. C’est des compétiteurs hors pair. Après, c’est aussi la loi du sport de très haut niveau. Si un joueur te dit qu’il s’en fout de perdre, il faut qu’il arrête tout de suite. Il s’est trompé de voie !