L’ancien joueur du Rugby Club Toulonnais et désormais team manager du RCT, Mathieu Bastareaud s’est longuement confié dans le podcast « Feedback » présenté par Mehdi Mérabet, également ancien joueur du RCT.

Lors de cet entretien, Mathieu Bastareaud s’est présenté. Extrait:

« Je m’appelle Mathieu Bastareaud, Basta pour les intimes, ancien joueur de rugby, grand amateur de manga et de séries. Je suis un mec chill qui a réussi à vivre de sa passion. Cela m’a permis de voyager, de découvrir des personnes exceptionnelles, d’autres moins. Je ne sais pas trop quoi dire d’autre. Je suis divorcé, j’ai trois enfants de 5 ans, bientôt 3 ans et 1 an. L’ainé fait du rugby, on a pris sa licence au XV du Coudon. »

Il explique ensuite comment il a débuté le rugby. Extrait:

« Le rugby est arrivé au centre aéré, un mercredi. On avait pour habitude tous les mercredis de changer d’activité. Une fois c’est le volley, le foot, le hand, et une fois c’était le rugby. J’ai tout de suite accroché. Un éducateur m’a dit que je m’envoyais et que c’était pas mal. J’en ai parlé à ma mère quand je suis rentré à la maison et elle n’a pas trop hésité. Par contre, c’est mon père qui a dit non tout de suite. C’était un ancien footballeur et pour lui, la vision du rugby c’était les mecs des années 80 qui se marchaient dessus. Au final, ma mère avait un collègue de travail qui était éducateur au club de Créteil et il lui a demandé de m’amener. Je m’en souviens comme si c’était hier. Il pleuvait, je suis arrivé sur le terrain avec des affaires que l’on m’avait prêtées et je n’ai plus jamais quitté le rugby. J’ai fait 10 ans à Créteil, de 7 à 15 ans et c’était l’une des plus belles périodes de ma vie car tu es avec les copains et tu penses juste à t’amuser. C’était top.

La bascule a eu lieu quand je suis rentré en sport étude. C’était une nouvelle opportunité et un sacrifice pour mes parents car ce n’était pas donné. Je me suis dis : si j’y vais c’est pour tout casser. Je ne peux pas aller là-bas et ne pas faire un retour sur investissement à mes parents. La première fois où on arrive à l’internat, c’était un dimanche et les anciens nous convoquent dans une chambre. Ils se mettent en hauteur et nous on s’assoie pas terre. On devait se présenter. Tout le monde est un peu intimidé. Et mon tour arrive. Il fallait se présenter, nom, prénom, poste et donner ton objectif. Donc j’ai dit Mathieu Bastareaud, trois-quarts centre et mon objectif est de devenir professionnel. Et à a ce moment-là, j’étais le seul à le dire franchement. Tout le monde s’est regardé et après, tout est allé super vite. J’ai fait un an et ils m’ont surclassé pour aller au pôle France et j’ai fait toute la filière FFR.

Je voulais devenir professionnel, je voulais réaliser mes rêves. Je me levais à 5h00 du matin pour regarder le Super 12 et après ça enchainait avec le catch. Mon idole c’était Jonah Lomu, j’avais fait la même coupe que lui. Mes idoles c’était Jonah Lomu, Tana Umaga, je cassais des choses à ma maison car je voulais reproduire ce qu’ils faisaient. C’était une vraie passion.

Juste après le divorce de mes parents j’étais très jeune, je n’étais pas bien intégré à l’école, c’était très compliqué. Et le rugby m’a ouvert aux autres, ça m’a donné un second souffle à cette période. J’avais du mal à aller vers les autres et là c’était facile de se faire des copains, on se faisait des passes, on se plaquait, on rigolait, tu te créés une seconde famille et c’est ce que j’ai adoré. »

S’il n’avait pas été rugbyman, il aurait aimé percer dans le judo. Extrait:

« Le football, j’étais limité ! J’étais un bon joueur de city stade ! Le sport qui me plaisait, c’était le Judo. J’aimais beaucoup le Judo. Mais j’ai laissé cela à un compatriote Teddy Riner, il le représente bien mieux que moi. »