Le trois-quarts centre international Mathieu Bastareaud a accordé un entretien à RMC Sport suite à la défaite du XV de France contre l’Irlande, ce samedi après-midi, pour le compte de la deuxième journée du Tournoi des Six-Nations.

Le joueur Toulonnais affirme être déçu du match et précise que l’équipe n’a pas réussi à passer le cap pour battre l’Irlande. Mathieu Bastareaud va désormais rentrer à Toulon et s’entraîner avec le RCT. Extrait:

Mathieu, le combat a été très rude, la défaite doit être encore plus difficile à digérer…

Oui, on est assez déçus de ce match, de la copie qu’on a rendue. Encore une fois, c’est décevant. On était venu ici pour faire quelque chose et on leur a rendu la tâche facile. On leur donne beaucoup de points et on n’arrive pas à imposer notre jeu.

Le XV de France a commis beaucoup d’erreurs, aussi bien individuelles que collectives…

Il y a eu un peu de tout. L’envie et l’état d’esprit, on ne peut pas nous les enlever. Après, déjà contre l’Ecosse (15-8) on avait eu ces problèmes de précision, de précipitation. On s’était dit que, pour battre ces Irlandais, il fallait passer un cap et ça n’a pas été le cas, donc forcément il faut revoir notre copie. On va rentrer une semaine en club et si on a la chance de revenir (pour le match contre le pays de Galles, dans deux semaines, ndlr), discuter entre nous et se dire les choses, tout simplement.

De quoi devez-vous parler ?

Je pense qu’il faut mettre beaucoup plus de conviction dans ce qu’on fait. Ce n’est pas faute de tenter des choses mais on a toujours cette impression qu’on a ce petit frein à main et qu’on ne va pas au bout des choses. C’est dommage…

« On s’éparpille un peu »

Est-ce un problème psychologique ou de joueurs ?

Je ne sais pas si c’est un problème de joueurs… Je pense que sur le terrain il y a des leaders, les capitaines et la charnière, et les autres on se doit de suivre. Parfois, par manque de lucidité, on s’éparpille un peu et c’est dommage.

Faut-il effectuer des changements radicaux dans l’équipe ?

Non, il n’y a pas le feu. Simplement, il faut tous aller dans le même sens. Ça peut paraître simple et basique mais il faut tous travailler pour atteindre un objectif commun. On le voit sur le terrain, c’est un peu « foufou », un peu brouillon, alors qu’on a des systèmes organisés assez simples à faire.