Le troisième ligne du Rugby Club Toulonnais, Mathieu Bastareaud s’est confié en conférence de presse sur le match à venir contre Clermont, programmé dimanche soir au Stade Marcel-Michelin.

Ce-dernier explique que l’équipe Varoise a évolué depuis quelques semaines. Extrait:

« Je pense qu’il faut rester sur ce qu’on s’est dit entre nous et sur ce que les coaches ont essayé de mettre en place à l’entrainement. J’ai pu voir qu’il y avait une autre énergie beaucoup plus positive lors des entrainements. Il faut rester sur cela et se concentrer sur nous, sur ce que l’on peut faire de mieux. Je pense que lorsqu’on est sur une dynamique positive, il n’y a pas grand chose à changer. Juste essayer de rester constant dans l’effort et ne pas faire comme on a fait en début de saison : une fois y être et une fois ne pas être y être. C’est un championnat difficile et le moindre faux pas tu le paies cash.

On s’est beaucoup cherché en début de saison et on a tout remis à plat entre nous : les joueurs, le staff. Tout simplement, il fallait que l’on aille tous dans le même sens. C’est ce qu’il fallait se dire. Il n’y a pas eu besoin de se crier dessus. On a eu une discussion assez honnête entre nous pour voir qu’on allait pas dans le bon sens. On parlait beaucoup et sur le terrain il n’y avait pas les actes qui collaient à ce que l’on pouvait dire. On a rectifié cela et ça a déjà beaucoup fait.

On se connait mieux, il y a eu pas mal de changements l’été dernier avec l’arrivée de Pierre Mignoni, les arrivées de nouveaux joueurs. Puis nous sommes à Toulon et les gens ne sont pas très patients. Quand on voit l’effectif sur le papier, on pense que ça va arriver tout de suite surtout que la saison dernière, les mecs restaient sur une bonne dynamique. Mais il fallait arrêter de parler du passé et se dire que c’était une nouvelle histoire qui commençait. »

Sur le plan personnel, il affirme se sentir bien. Extrait:

« Je me sens bien dans le groupe. J’essaye d’apporter un peu plus en dehors du terrain. Je n’ai pas pu enchaîner régulièrement car j’ai eu pas mal de petits pépins. J’ai essayé d’apporter ce que je pouvais faire en dehors en essayant de rassurer les mecs qui devaient être rassurés et motiver les mecs qui avaient besoin d’être motivés. Essayer de garder tout le monde connecté. C’est la vie de groupe. C’est quelque chose que je fais depuis plusieurs années. Ce n’est pas forcément quelque chose qui se voit et je n’ai pas besoin de le crier sur tous les toits. Je sais quelle est ma place dans le groupe. Moi, ce que je veux, c’est que tout le monde se sente bien dans l’équipe et que le club performe. »

Physiquement il se sent également très bien. Extrait:

« Je me sens beaucoup mieux physiquement car depuis mon premier match contre Clermont, après j’ai enchaîné des petits pépins avec le biceps, l’épaule, le ménisque… Il fallait simplement que je me mette d’accord avec moi. J’ai été blessé pendant deux ans quasiment et j’avais tendance à vouloir revenir trop vite. Je ne veux pas brûler les étapes mais je voulais revenir vite. Il fallait que je me dise que je ne pouvais pas rattraper le temps perdu. Les deux ans perdus à l’infirmerie, je ne pourrais pas les rattraper. J’ai joué quelque fois pas du tout à 100% avec des petits pépins que j’ai aggravés. Donc en discutant avec le staff, j’ai dit qu’il fallait que je me mette un peu sur le côté pour soigner ce que je devais soigner pour être plus efficace sur le terrain pour l’équipe.

Je pense que j’en demandais trop à mon corps. Ca faisait deux ans que j’étais blessé et forcément, j’avais beaucoup d’envie, de jouer, de profiter car devant il ne me reste pas beaucoup de temps. Je ne me suis pas forcément écouté. J’ai un peu forcé les choses et au final, les petits pépins que j’avais, je ne les soignais pas. Au final, je ne me sentais pas bien. Ce n’était pas correct vis-à-vis du groupe de ne pas être à 100%. Il faut prendre du recul. Je suis un compétiteur donc je jouais tous les matches. Mais l’intérêt de l’équipe est plus important que mon intérêt personnel. Mais si je vois que je n’apporte pas à l’équipe sur le terrain, je préfère que d’autres jouent. C’est ce que j’ai un peu fait ces dernières semaines contre Bath car je sentais que je ne pouvais pas donc j’ai déclaré forfait. »

Il affirme avoir hâte d’être à dimanche et revient sur la rivalité entre Clermont et Toulon datant du début des années 2010. Extrait:

« Je le sens bien ce match contre Clermont. J’adore jouer à Clermont, il va faire froid. Je me sens bien pour ce match. J’ai hâte de rejouer. Ca va être un gros match comme toujours quand on joue à Clermont dans un super stade avec une grosse ambiance. Hâte d’être à dimanche.

La rivalité avec Clermont ? C’était une autre époque. Si tu regardes les effectifs de Toulon et de Clermont, il y a très peu de joueurs qui ont vécu nos anciennes batailles entre 2013 et 2017. C »était bien à l’époque. Mais on est passé à autre chose. C’est vrai que c’était il y a 10 ans, ça passe vite. Ce sont de bons souvenirs. Il y a de bons souvenirs et de moins bons. Mais ça a toujours été des grands matches. Je ne vais pas dire que je me sens vieux mais j’ai de la bouteille. »

Pour conclure, Mathieu Bastareaud exprime sa joie d’avoir pu effectuer son retour au RCT. Extrait:

« Mon retour à Mayol ? C’était beaucoup d’émotions car c’était mon objectif que de revenir. C’était un défi. Quand je me suis dit qu’il y avait la possibilité de revenir sur un terrain de rugby, qui plus est à Toulon, j’avais dans un coin de la tête de revenir ici. La seule fois où mon fils était venu me voir, c’était quand je me suis blessé. Je voulais qu’il me voit jouer et que ça se passe autrement. »