Mathis Castro-Ferreria raconte sa longue convalescence : « On m’a remis les dents mais… »

Mathis Castro-Ferreria raconte sa longue convalescence : « On m’a remis les dents mais… »

Le jeudi 30 octobre 2025 à 17:27 par David Demri

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Quatre mois d’attente, de soins et de travail acharné. Pour Mathis Castro-Ferreira, le retour sur les terrains du Top 14 a eu un goût particulier. Le jeune troisième ligne du Stade Toulousain, blessé en juin dernier à Perpignan lors du dernier match de la phase régulière, a enfin retrouvé la compétition, et au meilleur moment pour son club.

Ce soir-là à Aimé-Giral, Castro-Ferreira avait vécu l’un de ces tournants dont les joueurs se souviennent. Touché au visage, il quitte la pelouse avec plusieurs dents cassées et une saison terminée prématurément.

« On m’a remis les dents mais il a fallu un petit temps de cicatrisation. J’en ai profité pour me faire opérer de l’épaule, une petite gêne que je traînais depuis un moment », explique-t-il via La Dépêche aujourd’hui avec recul.

Cette période d’arrêt, la plus longue de sa jeune carrière, a aussi été l’occasion de se reconstruire. Après avoir suivi la finale du Top 14 depuis les tribunes du Stade de France, le joueur de 21 ans a consacré son été à la rééducation, d’abord à Toulouse puis à Capbreton, en compagnie de Peato Mauvaka. Une expérience qu’il a vécue comme une parenthèse utile.

« C’est rempli de sportifs de haut niveau. Cela permet d’échanger avec d’autres sportifs, et de voir d’autres façons de travailler. »

Mentalement, cette blessure a été une épreuve. « On est préparés à ça, on sait que les blessures, c’est le risque du métier mais le plus dur, c’est mentalement de switcher, de passer à autre chose pour rebosser fort et revenir du mieux possible avec le groupe. » Et c’est justement cette force mentale qui lui a permis de revenir à son niveau.

Son retour s’est fait pas à pas : d’abord à Pau, non loin de sa région d’origine, puis face à Toulon dimanche dernier au Stadium. Deux entrées en jeu encourageantes pour un joueur désormais prêt à enchaîner.

La période des doublons internationaux tombe à point nommé pour lui offrir du temps de jeu. « Maintenant, je ne précipite rien. Il faut que je continue à bosser sur mes petits axes d’amélioration et mes petites lacunes pour essayer de donner le meilleur de moi chaque week-end dès qu’on m’en donne l’opportunité. »

Programmé pour débuter face au Stade Français, Castro-Ferreira s’affirme peu à peu comme une solution sérieuse dans la rotation toulousaine. À seulement 21 ans, il aborde cette nouvelle phase de sa carrière avec la maturité de ceux qui ont déjà appris à tomber pour mieux se relever.

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