De retour chez les Wallabies pour le Four-Nations et vraisemblablement la Coupe du monde en Angleterre, le polyvalent trois-quarts Toulonnais Matt Giteau a accordé un entretien au Midi Olympique.

Interrogé sur la différence entre le Top 14 et le Super Rugby, le joueur Australien avoue avoir été fasciné par la finale du Super 15 entre les Hurricanes et les Highlanders. Extrait:

« C’est très différent. J’ai regardé la finale du Super Rugby et ça allait très vite. J’en avais des palpitations
en sachant que je revenais pour jouer un tel rugby. Le style est totalement différent de la France où on utilise beaucoup plus le jeu au pied tactique, on joue les pourcentages pour mettre la pression et marquer des points sur ces phases de jeu. Alors qu’ici, ça attaque de partout. »

Au sujet de son retour chez les Wallabies, Matt Giteau avoue que la préparation est très difficile pour les organismes. Mais il ne cache pas être très heureux de faire partie du squad. Extrait:

« C’est difficile pour l’organisme et il faut un peu de temps pour s’ajuster mais ça fait du bien. Je ne souhaite pas qu’on me facilite la tâche. Ou vous êtes apte à suivre ou vous ne l’êtes pas, il n’y a pas d’autre moyen. Avec mon âge, j’amène de l’expérience. Je suis le deuxième joueur le plus âgé du groupe après Wycliff Palu. Pour tout vous avouer, je ne sais pas trop ce que je peux amener mais vous pouvez être sûr que je donnerai tout ce que j’ai et tout ce que j’ai pu apprendre en France, que ce soit comme titulaire ou comme remplaçant, ou même s’il me faut juste tenir les boucliers d’entraînement. Je suis heureux d’être là et de pouvoir aider ce groupe à être victorieux, que je sois titulaire ou non. » 

Par ailleurs, le Wallaby pense apporter bien plus au centre de l’attaque qu’à l’ouverture. Extrait:

« Quand j’ai quitté le rugby australien, je pensais être un ouvreur mais avec un garçon comme Jonny Wilkinson à Toulon, j’ai vite compris que j’apporterais beaucoup plus au centre. »

Enfin, Matt Giteau avoue avoir le trac. Ainsi, il travaille beaucoup plus dur que certains joueurs pour être prêt au bon moment. Il n’exclut pas de quitter l’Australie s’il sent ne pas être au niveau. Extrait:

« J’ai le trac des débutants et, du coup, je m’entraîne sans doute plus dur que certains autres joueurs. C’est comme si j’étais appelé pour la première fois dans le groupe et vous éprouvez la peur de mal faire. Du coup, vous êtes très concentré sur tous les ballons pour assurer les réceptions et les passes. Tous les détails comptent. Je suis impatient et j’apprécie l’opportunité qui m’est offerte de porter le maillot national au moins une fois lors des quatre prochains matchs. Après le premier match, je saurai si je suis au niveau. Si j’estime que je n’y suis pas, je ne resterai pas car il ne sert à rien de perdre son temps. »