Interrogé par le quotidien L’Equipe, Matt Giteau s’exprime à la veille de son arrivée sur la Rade.

Les contacts avec Toulon :

« Cela remonte à l’automne 2010 juste avant de partir en tournée avec les Wallabies. J’étais au téléphone avec Matt Henjak qui me racontait son expérience à Toulon qui était énorme : Le soleil, la mer, la bonne bouffe, la culture Française… et surtout un club compétitif avec une histoire très riche. J’ai de suite demandé à mon agent d’appeler Toulon car j’avais besoin d’un nouveau challenge après le Mondial. J’étais aussi en contact avec Bayonne et le Stade-Français mais le fait que Matt Henjak joue là bas a été déterminant. C’est un ami d’enfance, comme un frère et on a grandi dans le même village Queenbayan. C’est aussi mon témoin de mariage. L’argent n’a pas été déterminant pour moi. En restant en Australie, je pouvais gagner plus. Voilà dix ans que je fais la même chose, j’avais l’impression de m’encroûter. Partir en France était l’unique solution de me ressourcer. »

Fin de carrière Internationale ?

« Pas du tout. Même si on n’est pas toujours maître de son destin. Il ne faut jamais dire jamais. Mais si j’étais resté en Australie, j’aurais pratiqué le pire rugby de ma carrière. Par la suite, je peux revenir dans le Super 15 comme je peux rester en France ou je vais fonder une famille. »

Ses connaissances sur Toulon :

« Le Pilou Pilou !! Parce que Toulon rouge, parce que Toulon noir, parce que Toulon rouge et noir !! Toulon, Toulon !! Je me suis aussi renseigné. J’ai discuter avec Philippe Saint André, George Smith, George Gregan et beaucoup avec Matt Henjak pour ne pas partir en aveugle. Je sais que je vais vivre à Carqueiranne, qu’il y a pas mal de pression autour du club, que le public est comme Mourad. J’ai entendu beaucoup d’histoires à ce sujet. Comme quoi Mourad descendait parfois sur la pelouses pour dire ce qu’il pense aux joueurs. Il investit beaucoup d’argent, il est logique qu’il exige la réussite, je peux le comprendre. »

Le poste ou il va évoluer et sa préférence :

« Ils veulent m’utiliser en 10 ou 12 voire en demi de mêlée si il y a des blessés. Il me tarde d’être sur place pour m’adapter au style de jeu Toulonnais. Concernant ma préférence, je n’en sais rien. Cela va dépendre de beaucoup de choses. Surtout de Jonny Wilkinson et du nombre de matches qu’il enchaînera. Car je n’arrive pas en titulaire. Je suis prêt à passer sur le banc de touche pour comprendre le style de jeu. Je veux juste comprendre, aider Toulon à construire la meilleure équipe de France. Mais j’ai conscience que c’est un gros défi qui m’attend. Peut-être le plus gros de ma carrière. »