Mattéo Le Corvec : « J’aurais préféré me faire siffler à la fin, ça veut dire qu’on aurait gagné »

Mattéo Le Corvec : « J’aurais préféré me faire siffler à la fin, ça veut dire qu’on aurait gagné »

Le mardi 30 décembre 2025 à 23:52 par David Demri

1 Commentaire

Publicité


Matteo Le Corvec le savait : son retour à Mayol ne serait pas un match comme un autre. Avant la rencontre, le troisième ligne catalan (24 ans) s’était confié à Var-Matin, évoquant sans détour un moment chargé de souvenirs et de sentiments entremêlés.

Déjà passé par Toulon lors d’un match amical de présaison à Aimé-Giral, l’expérience lui semblait incomparable à ce qu’il s’apprêtait à vivre.

« Mais là, le fait de jouer à Mayol, ça sera encore vraiment différent. Ça s’annonce bizarre, très bizarre… C’est sûr que c’est une date que j’ai cochée, je pense à ce match depuis que je suis parti », expliquait-il.

Le Corvec, formé à Toulon et baigné dans l’atmosphère sang et or depuis l’enfance, a grandi au pied du stade qu’il a longtemps admiré.

« Tu te dis que tu vas jouer contre des amis d’enfance, contre le club que tu as idolâtré, dans un stade que tu aimes… Il y a beaucoup de sentiments qui vont se mélanger ».

Malgré l’affect, il avait promis de rester irréprochable. « Je suis 100 % Usapiste et le jour du match, je ne me tromperai pas de camp ».

Engagement confirmé sur la pelouse : quatre contres en touche, une activité incessante au sol, de nombreuses charges et un volume défensif massif ont ponctué sa prestation. L’ancien Toulonnais a été l’un des hommes forts d’une équipe catalane qui a longtemps cru au coup parfait.

Le lieu, lui, ravivait des souvenirs puissants. « Beaucoup d’émotions quand je suis arrivé en bus, les odeurs, les souvenirs sont remontés. J’ai cherché à me resserrer auprès de mes coéquipiers, mais c’était dur ».

Sur le terrain, l’histoire s’est écrite avec tension puis soulagement. « Cette foulée de Mayol, ces lumières, ces détails… Mais quand le coup de sifflet est parti, on oublie tout ».

Cette victoire contre Clermont offrait enfin un bol d’air. Après le combat, Le Corvec assumait l’aspect symbolique du moment.

« En acceptant de partir, j’acceptais aussi de quitter mon chez-moi, ma vie, j’aurais plié. Mais je ne regrette vraiment rien ». L’international jeune promet qu’avec Perpignan, « la saison va s’améliorer ».

Installé au quotidien sous les ordres de Laurent Labit, le troisième ligne décrit un groupe en construction, parfois chahuté mais animé par une forme de résilience. « Quand tu enchaînes les défaites, tu finis par te dire : “Mais, en fait, on ne va jamais gagner.” Cette victoire contre Clermont, on l’a tous ressentie comme une délivrance ».

Le Corvec savoure autant qu’il analyse l’accueil de son ancien public. « À Perpignan, les gens vivent pour l’Usap ».

Il confie avoir accepté que ce retour ne serait pas idyllique. « J’aurais préféré me faire siffler à la fin, ça veut dire qu’on aurait gagné », sourit-il, avant de glisser un mot plus personnel sur son départ toulonnais : « J’ai pas fait attention, j’étais surtout dégoûté de sortir. Mais ça fait plaisir d’avoir laissé son souvenir ici »

Publicité

1 Commentaire

  1. Nino 31 décembre 2025 at 00h- Répondre

    Matteo a fait un bon match mais je trouve que leur 6 a été énorme dans le combat