Matthieu Raynal défend les arbitres du Top 14 : « Aujourd’hui, nos arbitres tournent à 90 % de bonnes décisions »
Matthieu Raynal défend les arbitres du Top 14 : « Aujourd’hui, nos arbitres tournent à 90 % de bonnes décisions »
Le mardi 5 août 2025 à 19:11 par David Demri
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Un an après avoir quitté le terrain, Mathieu Raynal s’est lancé dans un autre combat : repenser l’arbitrage professionnel français.
À la tête de la cellule technique dédiée, aux côtés de Romain Poite, l’ancien arbitre international tire un premier bilan d’une saison de travail intense. Et les premiers résultats sont là.
Ce-dernier s’est longuement confié via La Dépêche.
Ce qui saute aux yeux, selon Raynal, c’est l’évolution du dialogue. Les murs qui pouvaient exister entre les arbitres, les clubs et les institutions ont commencé à tomber.
« Le point hyperpositif, c’est la relation qu’on a réussi à construire avec les staffs de l’ensemble du rugby professionnel, mais aussi les institutions comme la Fédération, la Ligue, l’EPCR et World Rugby, avec qui on est très connecté. On a réussi à construire des relations solides », souligne-t-il, satisfait de voir ces connexions se renforcer au fil des mois.
Du côté des performances, la tendance est également à l’optimisme. Le niveau des arbitres progresse et les statistiques parlent d’elles-mêmes.
« Aujourd’hui, nos arbitres tournent à 90 % de bonnes décisions. En comparaison, quand dans un club un buteur a 90 % de réussite, n’importe quel club le signe et lui fait une statue. Nous, non. Tout le monde met en avant les 10 % qu’on rate. C’est très positif, même si on continue de travailler pour réduire au maximum le pourcentage d’erreur », glisse Raynal, lucide sur la perception du public et des observateurs.
Mais tout n’est pas encore parfait. La cellule technique a identifié des axes de progression concrets. En ligne de mire : les juges de touche et les arbitres vidéo.
« On doit mettre beaucoup plus de concurrence chez nos juges de touche. C’est ce qu’on va faire cette année avec des montées et des descentes tous les trois mois. Il y a aussi un travail à faire sur les arbitres vidéo : avoir plus de monde et mettre de la concurrence. C’est quand on mettra beaucoup de concurrence et de contenu technique autour d’eux qu’on arrivera à des résultats », précise-t-il. L’objectif est clair : élever le niveau d’exigence à tous les postes.
L’une des réussites majeures de l’année, selon lui, tient dans l’implication des clubs. Pas moins de 29 d’entre eux ont répondu présent pour participer à la démarche.
« Ils sont ravis, parce qu’ils peuvent s’exprimer et qu’on décide ensemble. Nous, les arbitres, on ne détient pas la vérité. On a beaucoup de certitudes, mais il y a aussi certains aspects où il est important d’avoir leur avis de techniciens. Quand on arrive à trouver des consensus sur la manière d’arbitrer, où tout le monde est d’accord, et que ça vient d’eux, nous, ça ne nous pose aucun problème de le faire », explique Raynal, qui voit dans cette collaboration une pierre angulaire de l’avenir.
L’arbitrage français a donc amorcé un virage collectif.
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Oui donc ils magouillent tous