Max Guazzini raconte comment il a réussi à convaincre Fabien Galthié de quitter Colomiers pour le Stade-Français : « Il a décidé de payer lui-même cette somme pour acheter sa liberté ! »

Max Guazzini raconte comment il a réussi à convaincre Fabien Galthié de quitter Colomiers pour le Stade-Français : « Il a décidé de payer lui-même cette somme pour acheter sa liberté ! »

Le mardi 15 juillet 2025 à 0:18 par David Demri

1 Commentaire

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Il y a des transferts qui marquent bien au-delà d’une simple signature sur un contrat. Celui de Fabien Galthié à l’été 2001 en fait partie. À 32 ans, le capitaine du XV de France, figure emblématique de Colomiers, choisit de changer d’horizon et de rejoindre le Stade Français Paris. Un choix qui résonne encore aujourd’hui dans la mémoire collective du rugby français.

Midi Olympique revient sur ce transfert qui a permis à Fabien Galthié de prendre une incroyable dimension.

À l’époque, ce transfert prend tout le monde de court. Depuis l’école de rugby, Galthié n’a connu qu’un seul club. Il a contribué à écrire les plus belles pages de Colomiers, jusqu’à cette finale européenne perdue de peu en 1999, puis cette défaite en championnat face… au Stade Français en 2000.

« La finale la plus difficile que l’on ait eue à jouer », se souvient Max Guazzini. « On gagne sur une dernière mêlée. Fabien, blessé, pleurait dans les tribunes. »

Ce moment scelle peut-être un tournant. Car Max Guazzini connaît Galthié de longue date, bien avant de diriger un club. « À l’époque où j’étais dirigeant de la radio NRJ, j’avais eu l’idée de créer des modules rugby tous les lundis dans les villes où il y avait des clubs importants. […] Notre amitié est née dès ce moment-là. »

Le pari audacieux d’un dernier défi

Après cette finale, Guazzini, en quête d’un nouveau patron à la mêlée, sonde le terrain. « Je vais le voir dans sa chambre de l’hôtel Concorde Saint-Lazare. […] Je comprends que c’est très difficile pour lui de quitter Colomiers. […] Mais je lui ai demandé de nous rejoindre. Il fallait oser car si on ne le fait pas, rien ne se passe dans la vie. »

Au-delà de l’aspect sportif, il s’agit d’un défi humain. « Fabien, c’est quelqu’un qui veut gagner. Il venait de perdre une finale de Coupe d’Europe et il sentait certainement qu’il venait de rater le coche pour le Brennus. »

L’accord est conclu alors que Galthié se trouve avec le XV de France en Afrique du Sud. La signature est confirmée lors d’une escale à Singapour. Le tout se déroule sans agent, sans négociation financière poussée. « Nous n’avons pas parlé d’argent avec Fabien. […] À l’époque, il n’y avait pas des salaires monstrueux au Stade français. Il faut être lucide. »

Une page se tourne, un rêve s’écrit

La venue de Galthié ne se fait pas sans obstacle. Colomiers réclame 400 000 francs pour libérer son capitaine. C’est le joueur lui-même qui règle la somme. « Afin d’éviter toute polémique inutile, le joueur décide de payer lui-même cette somme pour acheter sa liberté », rapporte alors Midi Olympique.

Fabien Galthié arrive donc à Paris avec un contrat de deux ans. Il y mettra un point final à sa carrière de joueur en 2003 sur un triomphe : un Bouclier de Brennus soulevé lors de son tout dernier match.

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1 Commentaire

  1. Mola the Best 15 juillet 2025 at 13h- Répondre

    Ah oui comme Jaminet. je ne savais pas que ça se faisait déjà.