La trêve n’en est pas vraiment une. En Top 14, la période des fêtes s’apparente davantage à un exercice d’équilibriste pour les staffs comme pour les joueurs.

Quelques jours de respiration, certes, mais un calendrier qui ne laisse aucun droit à l’erreur, avec une journée programmée dès le week-end suivant Noël.

À l’Union Bordeaux-Bègles, l’organisation a été millimétrée. Les joueurs ne retrouveront le terrain que le vendredi, soit à peine vingt-quatre heures avant le déplacement sur la pelouse de l’ASM Clermont Auvergne.

Un choix assumé, mais qui impose une forte responsabilisation individuelle durant la semaine.

C’est précisément ce que souligne Maxime Lucu, interrogé dans les colonnes de Sud Ouest.

Le demi de mêlée bordelais rappelle que ces jours de repos ne sont pas synonymes de coupure totale, mais d’autogestion intelligente, sous peine de payer l’addition dès la reprise.

« On nous a demandé de nous tenir prêts dans la semaine, de faire des petites séances. Il faut essayer d’aller courir pour transpirer et faire un peu de muscu parce que samedi, quand on aura à plaquer 10 mecs, ça peut faire mal si on n’a rien fait avant. Ce n’est jamais évident parce qu’on a aussi des moments de partage avec la famille mais ces matchs sont importants.

On y est habitué maintenant, il faut essayer de traverser cette période du mieux possible et le plus intelligemment possible. Ce sont souvent les équipes les plus sérieuses qui ressortent avec le maximum de points de ces trois matchs-là ».

Derrière ce discours pragmatique, une réalité bien connue des clubs de tête : cette séquence post-Noël peut peser lourd dans une saison.

Les corps sont sollicités, les automatismes mis à l’épreuve, et la rigueur individuelle devient un facteur différenciant.