Maxime Lucu : « Il a une tendance à aller aux toilettes pour vomir »

Maxime Lucu : « Il a une tendance à aller aux toilettes pour vomir »

Le samedi 24 mai 2025 à 11:04 par David Demri

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Entre rituels bien ancrés, tempéraments bien trempés et petites manies avant le coup d’envoi, Maxime Lucu, capitaine de l’Union Bordeaux-Bègles, lève le voile sur la vie du vestiaire girondin.

Interrogé via Midi Olympique, le demi-de-mêlée Bordelais a révélé quelques secrets du vestiaire de l’UBB, juste avant la finale de Champions Cup contre Northampton programmée ce samedi.

À la veille des matchs, un trio inséparable attire l’attention : Penaud, Depoortere et Bielle-Biarrey. « Ils parlent d’échecs même à une heure du coup d’envoi », sourit Lucu, soulignant leur décontraction déconcertante. « Ils ont cette capacité à se mettre dans le match au dernier moment », ajoute-t-il. Un quatuor se forme parfois avec l’ajout de Nans Ducuing, pour une ambiance détendue avant l’effort.

Mais dans les coulisses de l’UBB, tout n’est pas que légèreté. La ponctualité reste un sujet sensible. « Ils arrivent dans le bus à 29 quand le départ est prévu à 30. Ça stresse un peu tout le monde », confie le demi de mêlée, pointant du doigt les habituels retardataires : Sipili, Damian Penaud et Louis Bielle-Biarrey.

Ce dernier est également connu pour sa discrétion : « Il est très professionnel et sa routine débute déjà à l’hôtel. Tu ne l’entends pas trop. »

Damian Penaud, justement, est une figure centrale de ce vestiaire. Surnommé “le taiseux” par ses partenaires, il est aussi celui qui sort du vestiaire en dernier. « Il sort toujours juste avant les avants, parfois même au milieu d’eux », raconte Lucu, évoquant une méthode de préparation bien à lui. Cette singularité ne l’empêche pas de rayonner sur le terrain, même s’il demeure l’un des plus discrets avant le match.

Certains, à l’inverse, aiment faire monter la pression. C’est le cas de Jefferson Poirot. « Il aime bien faire monter la pression des vestiaires jusqu’au dernier moment dans le tunnel », indique Lucu, qui n’oublie pas les anciens comme Clément Maynadier, « le dernier des Mohicans », adepte des préparations physiques musclées, voire brutales.

Côté rituels, la superstition a encore sa place. « Sipili Falatea et Yoram Moefana font toujours une petite prière quand on rentre de l’échauffement pour mettre les maillots », confie le capitaine, évoquant également ses propres habitudes : « J’envoie toujours un petit message à ma copine et ma famille après avoir mis le maillot ». Des gestes simples mais essentiels pour se recentrer.

Parmi les plus stressés, Louis Bielle-Biarrey figure en bonne place. « Il a une tendance à aller aux toilettes pour vomir », glisse Lucu, avant de relativiser : « Vu les matchs qu’il fait, je ne sais pas si c’est le stress… » À l’inverse, d’autres comme Nicolas Depoortere ou Nans Ducuing affichent une décontraction presque insolente.

« Après, il y a des mecs qu’il faut régulièrement rassurer comme Pablo Uberti, Connor Sa. Ils ont besoin de sentir qu’ils ont la confiance du groupe. C’est aussi le cas de Romain Buros de temps en temps. Mais globalement, je dirais que nous avons des joueurs qui ne sont pas des grands stressés. »

Et puis, il y a les indispensables, ceux qui prennent la parole et guident le groupe. « Devant, Bastien Vergnes-Taillefer, Jefferson Poirot et Max Lamothe se partagent les prises de parole », explique Lucu, qui garde ses mots pour les moments-clés. « Je prends la parole en dernier dans le vestiaire, quand nous sommes à deux minutes d’entrer sur la pelouse. » Un rôle de leader assumé avec mesure.

Derrière chaque joueur, il y a un rituel, une anxiété ou une routine. Et au centre de tout cela, Maxime Lucu, capitaine attentif, orchestre une symphonie d’hommes, de rituels et d’émotions.

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