Le verdict est tombé, et il est cruel pour Maxime Machenaud. Sorti en larmes samedi dernier sur la pelouse du Hameau face à la Section Paloise, le demi de mêlée de l’Aviron Bayonnais souffre d’une rupture des ligaments croisés, d’une entorse du ligament latéral interne (grade 3) et d’une entorse de la cheville.

Un coup dur pour l’ancien international tricolore, âgé de 36 ans, qui a lui-même officialisé la nouvelle ce mardi soir.

« Sur cette photo, je savais déjà… J’ai espéré un peu suite aux images d’hier mais le verdict est sans appel : rupture des ligaments croisés, entorse du ligament latéral interne grade 3 et entorse de la cheville. J’avais senti mais il m’est difficile de trouver les mots… », a écrit le joueur sur ses réseaux sociaux.

Alors que beaucoup s’interrogeaient sur la suite de sa carrière, Machenaud a rapidement levé le doute. +

L’ancien joueur d’Agen, du Racing 92 et de Bordeaux-Bègles refuse de tirer un trait sur le rugby :

« Ma réaction a été extrême parce que j’ai pensé fin de carrière. À 36 ans, c’est sûr, je ne suis plus au début de ma carrière. Mais croyez-moi, je ne suis pas à la fin, pas prêt à tourner la page et pas prêt à arrêter. Je me lance le défi de revenir avant la fin de la saison et de ne pas arrêter ma carrière cette année car il n’en était déjà pas question avant cette blessure. »

Malgré la douleur, le numéro 9 bayonnais, 38 sélections avec les Bleus, garde un état d’esprit combatif et passionné :

« J’aime trop ce sport, j’aime trop ce terrain, et j’ai encore, je le sens, de belles aventures humaines et sportives à vivre. J’ai envie que mes enfants me voient jouer, me voient me battre, me dépasser dans ce jeu dont je ne peux me passer jusqu’à ce que mon corps et ma tête me le demandent simultanément. Le défi est grand, mais je suis prêt. Et c’est ce qui m’a toujours fait avancer. »

Un message fort, porteur d’émotion et de détermination, à l’image du joueur qu’il a toujours été. Bayonne perd un cadre pour plusieurs mois, mais son leader, lui, n’a pas encore dit son dernier mot.