Même s’il se dit « encore un peu perdu sur le terrain », le trois-quarts centre s’affirme comme l’une des belles surprises du recrutement. À tel point qu’il ne serait pas surprenant de le voir débuter le championnat, le 13 août face à Bayonne, aux côtés de Mafileo Kefu.

En attendant, c’est le Stade Français qui l’attend, demain soir au stade Mayol, pour le troisième et dernier match amical de la préparation. « Je n’éprouve pas vraiment d’appréhension, mais de la joie, explique-t-il. Jouer face à son ancien club fait partie de notre métier et si, demain, je peux mettre une cartouche, je la mettrai. » Sans arrière-pensée.

Cinq ans extraordinaires

Mais avec plein d’autres, amicales, pour ses coéquipiers dont il a partagé le maillot, les joies et les peines durant cinq ans. « Le Stade Français, c’est énorme ! Même si les résultats n’ont pas été bons lors de la dernière saison, j’y ai passé des années extraordinaires. Cela a été une grande et belle expérience avec une grosse bande de potes », sourit Geoffroy.

À se demander pourquoi il a décidé de partir vers d’autres cieux, pas forcément cléments. « Après cinq saisons au Stade Français, j’avais envie de changer d’air, de m’ouvrir à une autre culture. Je me mets en danger, George Smith se met en danger. Toutes les cartes sont redistribuées avec un nouvel entraîneur et de nouveaux joueurs », détaille l’intéressé.

Valet de coeur

Geoffroy Messina, lui, entend bien jouer la sienne, de carte, à fond. En tant que valet de coeur. À sa place derrière les rois Emmanuelli, Van

Niekerk, Fernandez Lobbe et Mignoni. « Je ne suis pas du genre à me mettre en valeur car je suis introverti. Moi, je joue pour l’équipe. J’essaie juste de me mettre à niveau et de faire un bon match pour le groupe. Si déjà je suis bon au placage et au grattage, j’aurai réussi mon match. Après, si ça marche aussi en attaque, ce n’est que mieux… », confie ce soldat besogneux.

Arrivé sur la rade dans l’ombre des stars Hayman, Smith ou Sackey, Geoffroy Messina, 28 ans, n’est pas qu’un Jiff. Celui qui a été l’une des priorités de Philippe Saint-André a tout pour s’imposer et faire lever les foules.

Messina, la belle surprise ? Les mois qui viennent nous en diront plus.