Toulon est, avec Toulouse, le seul club français à jouer sur deux tableaux en cette fin de saison. Qualfiés directement pour les demi-finales du Top 14, les Varois ont décroché un billet pour la finale du Challenge européen. Un grand bonheur mais ils n’en oublient pas leur priorités assure Mignoni.

Pierre, entre Top 14 et Challenge européen, y a-t-il une priorité pour le RCT ?

Pierre MIGNONI : Si nous pouvons gagner un titre, nous le ferons…même s’il s’agit du Challenge européen. J’ai eu la chance d’en gagner un avec Clermont et cela ne se galvaude pas. Cela compte pour une équipe, pour un club, pour une ville ou une région. Maintenant, il faut être honnête, la demi-finale du championnat est prioritaire. Et ce d’autant plus que le calendrier l’a placé avant la finale européenne. Mais je le répète, nous voulons aussi remporter le Challenge.

On a l’impression que celle victoire en demi-finale européenne a dégagé encore plus l’horizon toulonnais. Est-ce le cas ?

P.M. : Oui, incontestablement. Parce que cela permet de garder l’ensemble du groupe mobilisé jusqu’au bout. Il y a une véritable émulation, des objectifs à atteindre pour tous les joueurs. Tout le monde est en ébullition. C’est super.

Est-ce une fin de saison rêvée ?

P.M. : Elle le sera si jamais nous remportons les deux titres. Pour l’instant, nous prenons beaucoup de plaisir tous ensemble, avec l’envie d’aller très loin, avec les victoires qui s’enchaînent. Seule une défaite nous arrêtera, le plus tard possible… Mais on ne se prend pas la tête avec ça et l’on profite du plaisir qui nous est offert en restant le plus concentré possible.

Comment éviter de rompre l’enthousiasme qui vous porte avec les victoires accumulées ?

P.M. : Je le répète, il faut être vigilant parce que cela peut s’arrêter brusquement si nous commençons à nous disperser. A nous de ne pas voir trop loin, de prendre simplement les matchs les uns après les autres. En fait, il ne faut pas se contenter de rêver, il faut agir, faire les choses et, surtout, se donner les moyens de les réussir. C’est l’état d’esprit de ce groupe qui a atteint ses objectifs (finir dans les six premiers du top 14 et atteindre les quarts de finale européens) mais qui ne veut pas s’en contenter. On veut aller plus loin.