À l’issue de la défaite contre Clermont (10-23), synonyme de fin de saison pour le MHR, Mohed Altrad a pris la parole devant les supporters.

Le président du club a exprimé son attachement au MHR, tout en pointant du doigt ses différends avec la Ville de Montpellier. À la clé : une possible rupture avec le GGL Stadium.

Ce samedi 7 juin, malgré la frustration née d’une saison conclue sans qualification européenne, Mohed Altrad n’a pas esquivé ses responsabilités. Devant les supporters montpelliérains, le président du MHR a affiché sa fidélité au club, mais aussi son exaspération croissante face au manque de coopération avec la municipalité.

Déplorant des freins institutionnels, il a réaffirmé, via Midi Libre, sa volonté de professionnaliser les infrastructures. Extrait :

“Si nous voulons gagner plus de titres et briser notre plafond de verre, nous devons rendre nos infrastructures plus professionnelles. J’ai toujours voulu le meilleur pour ce club. Je porte un projet ambitieux, un projet de 200 millions d’euros dans la création d’un village de rugby.”

Ce projet, Altrad le détaille comme un véritable lieu de vie autour du rugby. Extrait :

“Il faut rénover un stade vétuste, loin des standards des autres clubs du haut du tableau, construire un nouveau centre d’entraînement, rendre ce centre plus vivant toute la semaine pour vous, les supporters.”

Moins virulent qu’à l’accoutumée, le patron du MHR a tout de même lancé plusieurs piques à la municipalité. Extrait :

“Je m’interroge sur la volonté de la ville de Montpellier de voir le rugby briller.Devant les fins de non-recevoir du maire et son désintérêt du club, je m’interroge sur la possibilité de quitter le stade Yves-du-Manoir. Nous voulons le meilleur. Des décisions doivent être prises pour vous, pour nous.”

À travers ces déclarations, Mohed Altrad ouvre clairement la porte à un changement radical : la fin de l’occupation du GGL Stadium. Il n’exclut pas de ne pas renouveler l’AOT (autorisation d’occupation temporaire) l’an prochain, laissant planer la possibilité de déménager le club dans un autre stade — y compris en dehors de Montpellier.

Le stade Raoul-Barrière de Béziers serait l’une des alternatives envisagées.

Le message est clair : sans avancées avec la municipalité, l’avenir du MHR au GGL Stadium est incertain.