Montpellier a retrouvé des couleurs samedi soir au Septeo Stadium. Vainqueur éclatant du Stade Toulousain (44-14), le MHR a mis fin à une série noire de huit défaites contre les Rouge et Noir et lancé, enfin, sa saison après deux revers inauguraux.

Un succès qui a rassuré le président Mohed Altrad, convaincu que son club peut viser le top 6.

Un début de saison contrasté

Battus à domicile par Toulon (17-27) puis défaits dans les ultimes minutes à Bayonne (26-23), les Héraultais avaient ravivé de mauvais souvenirs, eux qui sortent de trois années tourmentées et d’un maintien arraché en barrage à Grenoble en juin dernier.

« Après ces deux premiers matches, j’étais inquiet sans l’être, explique Mohed Altrad via L’équipe. On s’est rendu compte que les matches amicaux qu’on avait gagnés n’avaient rien à voir avec le niveau du Top 14, mais il y avait des choses prometteuses.

Si on avait joué Toulon comme contre Toulouse, on aurait eu une forte chance de gagner. À Bayonne, on perd sur une connerie en fin de match, mais l’état d’esprit m’avait plu. Et la victoire contre Toulouse m’a vraiment rassuré. Maintenant, la question, c’est : est-ce qu’on sera capable de rééditer la même chose ? »

La confiance accordée à Caudullo et son staff

Depuis son arrivée à la tête du club en 2011, Altrad a changé d’entraîneur à huit reprises. Mais cette fois, il promet de s’inscrire dans la durée avec Joan Caudullo, confirmé après le maintien en barrage et désormais entouré par Bernard Laporte.

« C’est une des choses que j’ai tardé à comprendre : il faut de la stabilité. Joan et son staff ont un contrat de trois ans, ils ont toute ma confiance. Bernard Laporte les accompagne, il parle vrai, chacun a trouvé sa place. La saison dernière, c’était une déception de finir neuvième, mais on avait le potentiel de finir dans les six. C’est l’objectif cette saison. »

Le spectre de la relégation

Champion en 2022, le MHR n’a plus connu les phases finales depuis. La saison dernière, le club est passé tout près du gouffre. Altrad en garde un souvenir amer.

« Ces trois dernières années ont été difficiles. Il y a deux ans, j’étais stressé à tous les matches, mais j’ai cru en notre capacité de ne pas descendre. Au final, ça s’est joué à trois minutes près. Très mal, j’aurais réagi très mal. Ça aurait été fatal, car je ne suis pas un loser. J’aurais quitté le club, clairement. »

En attendant, Montpellier respire à nouveau et rêve de se mêler à la lutte pour le haut du tableau.