La saison à peine terminée, Montpellier Hérault Rugby regarde déjà vers l’avenir. Et pour Mohed Altrad, le cap est clair : le club devra réintégrer le haut du tableau la saison prochaine.

Lors d’une conférence de presse tenue mardi, le président montpelliérain a fixé l’objectif :

« Pour être dans le Top 6, on doit gommer le côté instable. On n’est pas dans les six, mais on n’est pas loin. »

Après une 9e place en Top 14 cette année, à sept longueurs du dernier qualifié pour les barrages, Montpellier se projette dans un nouveau cycle, porté par une identité renforcée et un recentrage stratégique.

Pour Mohed Altrad, cette saison de transition est malgré tout porteuse d’espoir :

« C’est un challenge réussi pour Caudullo. Il y a des progrès partout. J’ai confiance en eux. On a posé les fondations, maintenant on doit consolider ce travail. »

Nouvelle dynamique autour de Caudullo

Nommé à la tête de l’équipe première après avoir dirigé le centre de formation, Joan Caudullo incarne cette volonté de renouvellement. Jeune manager au profil maison, il incarne un virage que le club entend bien assumer : moins d’instabilité, plus de cohérence, et une philosophie tournée vers la formation et l’ancrage local.

Cette nouvelle ligne directrice s’accompagne aussi d’une rupture nette avec l’ère sud-africaine, qui a marqué l’histoire récente du club.

Clap de fin pour l’empreinte sud-africaine

Cobus Reinach, Janse van Rensburg, Jan Serfontein, mais aussi Paul Willemse : ces figures familières du MHR vont quitter l’Hérault. Avec leur départ, c’est toute une décennie dominée par les influences venues du rugby sud-africain qui s’achève.

Des figures comme les frères Du Plessis, François Steyn ou Johan Goosen avaient auparavant incarné cette politique de recrutement tournée vers le sud.

Mohed Altrad livre un regard lucide sur cette page qui se tourne, via Le Figaro :

« Le bilan est mitigé. Je suis reconnaissant à l’égard des derniers qui partent, ils ont fait ce qu’il fallait. L’épisode des Plessis a été une déception absolue. »

Le président n’a pas manqué d’adresser un mot à Paul Willemse, international français emblématique, longtemps soutenu par le club malgré ses blessures : victime de commotions à répétition, il devrait prochainement raccrocher les crampons.

Vers un MHR « reconnecté »

En rompant avec son passé récent et en confiant les clés du projet à une génération issue du sérail, Montpellier espère regagner en stabilité et renouer avec son public. Le message est clair : reconstruire une équipe compétitive, ambitieuse, mais aussi plus en phase avec l’identité du club.

Le Top 6 est à portée, à condition de tirer les leçons du passé. Le chantier est encore vaste, mais une chose est sûre : le Montpellier d’Altrad entend redevenir un acteur majeur du rugby français.