Montpellier tente de se persuader : « Les Toulousains ? Ils ne sont pas imbattables et il y a des moyens de les battre ! »

Montpellier tente de se persuader : « Les Toulousains ? Ils ne sont pas imbattables et il y a des moyens de les battre ! »

Le vendredi 19 septembre 2025 à 0:35 par David Demri

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Arrivé cet été dans l’Hérault, Ali Price (32 ans, 68 sélections avec l’Écosse) découvre un nouveau chapitre de sa carrière au Montpellier Hérault Rugby.

À deux jours du choc contre le Stade Toulousain (samedi 20 septembre, 21h, Septeo Stadium), le demi de mêlée s’est livré sur son adaptation, sa vision du Top 14 et l’apport de son compatriote Stuart Hogg.

Une adaptation en douceur

Installé depuis un peu plus de deux mois, l’ancien joueur de Glasgow et des Saracens savoure son immersion dans le rugby français.

Il s’est longuement confié via Midi Libre. Extrait:

« Pour ma famille et moi, c’est un gros changement, notamment au niveau du temps (rire). On s’installe petit à petit. Ma fille est ravie, donc je ne peux qu’être bien. »

Le demi de mêlée découvre un championnat aux codes différents de ceux qu’il a connus.

« C’est compliqué après si peu de matches. Je dirai que c’est un peu moins structuré. En revanche, sur les turnovers, tout peut devenir très dangereux. Dans ce championnat, la moindre erreur se paie cash. Après, j’adore l’atmosphère, comme à Bayonne par exemple ou à la maison, face à Toulon. Maintenant, il faut les récompenser. »

La pression du Top 14 et l’objectif du MHR

Malgré un départ mitigé, Price mesure déjà les exigences d’un championnat sans pitié.

« C’est une longue saison. Mais je vois bien, c’est une compétition hyper relevée. On vise le top 6. Aujourd’hui, tout le monde peut y prétendre. Certes, on commence mal, qui plus est contre deux équipes performantes l’an dernier. Bayonne est invaincu à domicile l’an dernier, on aurait pu gagner, ça montre que tout est serré. »

Samedi, le MHR s’attaque à Toulouse, référence incontestée en France et en Europe :

« Je ne les ai pas joués depuis un moment. Mais quand on regarde la Champions Cup ou le Top 14, on voit que ce sont toujours eux qui arrivent en finale. Ils ont des facteurs X, un collectif fort. Il y a des manières de les battre, même s’ils ont fort devant et rapide derrière. Le défi est grand. Mais si on prend les étapes les unes après les autres, on peut faire quelque chose. »

Pour Price, l’aura du Stade Toulousain est indiscutable :

« Il suffit de regarder les résultats. On voit le niveau de l’équipe de France aujourd’hui, et on s’aperçoit qu’il y a beaucoup de Toulousains. Quand je suis arrivé à Edimbourg, Blair Kinghorn est arrivé à Toulouse, et on voit à quel point le groupe est talentueux. Mais comme je l’ai dit, ils ne sont pas imbattables et il y a des moyens de les battre. »

Conseils des compatriotes et ambiance française

Avant de rejoindre Montpellier, l’Écossais a sondé plusieurs joueurs évoluant dans l’Hexagone.

« Oui, comme Ben White, qui joue à Toulon. Et « Hoggy » (Stuart Hogg), bien sûr. Ils m’ont prévenu que tout était différent, la langue, l’atmosphère… Mais quand tu viens ici avec le bon état d’esprit, ça ne peut que bien se passer. Quand je vois comment moi, Ricky (Riccitelli), Adam (Beard) ou Tom (Banks) avons été accueillis, ça facilite tout. »

Il savoure déjà l’ambiance des stades français. « Sans compter l’ambiance dans les stades, qui rappellent un peu des matches de foot, c’est quelque chose qui me régale. Je suis venu ici pour me tester dans ce super championnat. Le Top 14 est un des meilleurs du monde. »

L’importance de Stuart Hogg au MHR

Même blessé, Stuart Hogg reste un atout majeur pour le groupe. « Beaucoup d’expérience. Il a été tellement au top ces quinze dernières années. Là, même s’il est blessé (rupture tendon d’Achille), il reste au côté des entraîneurs, il donne des conseils sur ce qu’il voit, partage ses expériences. Il est là tous les jours, glisse quelques mots aux plus jeunes comme aux plus expérimentés. »

Quant à son retour surprise à la compétition, Price ne s’en étonne qu’à moitié.

« Oui et non. Il a beaucoup joué pendant dix ans. Son corps était fatigué. Mais je pense que c’était trop tôt, il était loin d’être fini. Et quand on voit son excitation aujourd’hui, son plaisir, il va encore bien continuer, et je ne sais pas jusqu’à quand ! »

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