Monty Ioane : « J’ai eu des problèmes d’ordre personnel et mentalement »
Monty Ioane : « J’ai eu des problèmes d’ordre personnel et mentalement »
Le samedi 11 novembre 2023 à 11:01 par David Demri
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L’ailier international Italien Monty Ioane a récemment rejoint les rangs du LOU Rugby.
Celui-ci s’apprête à affronter le Stade-Français Paris, un club qu’il connait bien puisqu’il y a débuté sa carrière il y a dix ans déjà.
Lors d’un entretien accordé à Midi Olympique, ce-dernier revient sur la Coupe du monde qu’il a disputé avec l’Italie. Extrait:
Oui, c’était vraiment très excitant. J’avais en tête de prouver au public français, ce que j’étais capable de faire sur un terrain. Ces derniers temps ont été particuliers pour moi: après plusieurs saisons à Trévise, j’étais rentré chez moi en Australie, mais je n’ai pas réalisé une très bonne saison en Super Rugby avec les Rebels. C’est pour cela que, dès que Lyon m’a fait signer, je me suis mis dans l’idée me prouver que j’avais toujours le niveau. Une fois la Coupe du monde terminée, j’ai basculé d’autant plus vite sur mon intégration au club.
Il est revenu également sur le match perdu contre les Blacks. Extrait:
Malgré le score, j’étais très heureux, c’est vrai (rires). Évidemment que pour l’équipe, tout ne s’était pas passé comme espéré… Ma nature, c’est de ne jamais abandonner, quel que soit le score. Certains n’ont pas compris pourquoi j’ai explosé comme ça à ce moment, mais en fait, j’étais juste heureux d’avoir marqué contre les Blacks, qui plus est devant les supporters de mon futur club. Ça n’arrive pas tous les jours dans une carrière…
Avant de disputer la Coupe du monde, il avait préparé son arrivée à Lyon. Extrait:
Oui, bien sûr. Je m’étais occupé de tout avant donc sur nos jours off, j’avais la possibilité de passer du temps dans ma nouvelle maison, auprès de ma femme et de nos deux enfants. Dans le cadre d’une Coupe du monde, c’est plutôt appréciable. J’habite dans le centre de Lyon, et ça m’a permis de prendre de bons repères. Moi qui adore le shopping, je suis plutôt bien servi ici.
Samedi, il affrontera le Stade-Français Paris, là où sa carrière a débuté il y a dix ans. Extrait:
C’est effectivement au Stade français que ma carrière pro a commencé… Revenir en Top 14 dix ans plus tard, ça veut effectivement dire beaucoup de choses pour moi. Ce ne sera pas mon premier match de Top 14 ce week-end, mais ce sera en quelque sorte mon premier « vrai » match, contre mon ancien club qui plus est. C’est spécial, vraiment très spécial. Je vais avoir une sacrée pression au sujet de ma performance, c’est certain.
Il évoque une période difficile de sa carrière. Extrait:
Aujourd’hui, je sais que cela faisait partie de mon apprentissage et qu’il me fallait en passer par là. Oui, cette période a été difficile à vivre, parce que je la vivais dans l’ombre d’une grande star mondiale… C’est en grande partie pour cela que j’ai fait le choix de partir en Italie, me faire un nom par moi-même.
Il explique ensuite pourquoi il a soudainement arrêté le rugby il y a un peu plus d’un an alors qu’il évoluait à Trévise. Extrait:
J’ai eu des problèmes d’ordre personnel et mentalement, j’ai eu besoin d’un break. J’avais besoin de rentrer à la maison, en Australie, où je me suis ressourcé avant de revenir encore plus fort. Tout cela est derrière moi aujourd’hui, en tout cas.
Concernant sa carrière internationale, il n’a encore rien décidé. Extrait:
Je n’en sais rien. J’ai adoré jouer pour Kieran Crowley, j’ai aussi connu Gonzalo Quesada à Paris donc je sais quel super entraîneur il est. S’il a besoin de moi, je serai à sa disposition mais pour l’heure, la seule chose qui me préoccupe, c’est d’être performant avec mon nouveau club, où la concurrence est de très haut niveau puisque tous les ailiers du club ont été internationaux. Je n’avais jamais connu une concurrence pareille dans toute ma carrière et je vois cela d’un très bon œil, car ça doit nous forcer à être performant.
C’est vrai qu’avec l’âge, certains ailiers sont amenés à changer de poste. Peut-être parce qu’ils vont moins vite, peut-être parce qu’ils estiment pouvoir apporte leur expérience ailleurs… J’ai déjà joué au centre par le passé mais honnêtement, le poste où je prends le plus de plaisir et où je suis le plus performant, c’est à l’aile.
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