Moqué, Cheslin Kolbe a mis tout le monde d’accord : Les coulisses de l’arrivée de Kolbe à Toulouse
Moqué, Cheslin Kolbe a mis tout le monde d’accord : Les coulisses de l’arrivée de Kolbe à Toulouse
Le mercredi 14 mai 2025 à 11:30 par David Demri
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Il était jugé trop petit, trop frêle pour le Top 14. Et pourtant… Cheslin Kolbe a humilié tous ses détracteurs, écrasant les défenses pour devenir une icône mondiale du rugby.
👉 L’histoire méconnue de son arrivée à Toulouse va vous scotcher.
Il était jugé trop petit, trop frêle, pas adapté au Top 14. Et pourtant, en quelques mois, Cheslin Kolbe a retourné tous les sceptiques pour devenir une légende vivante du rugby européen.
L’histoire commence en 2017. À Toulouse, le club cherche à entamer une nouvelle ère. L’effectif vieillit, les résultats ne sont plus au rendez-vous. Dans l’ombre, un certain Pierre-Henry Broncan, alors recruteur, repère un ailier sud-africain au profil atypique : vif, imprévisible, et surtout… minuscule selon les standards français.
Mais pour Broncan, le coup de cœur est immédiat. Il s’est confié via Midi Olympique :
« C’est une évidence. Il allait vite, pouvait jouer plusieurs postes : un vrai facteur X. Malgré son petit gabarit, Kolbe gagnait énormément de duels. Et, il ne faut pas oublier son jeu au pied. Que ce soit avec le droit ou le gauche, c’était efficace. »
À cette époque, Kolbe évolue chez les Stormers, en Super Rugby. Pourtant, en Afrique du Sud, il est loin de faire l’unanimité. Non sélectionné avec les Springboks, il se voit même conseiller une reconversion :
« Un jour, le sélectionneur springbok m’a dit : « Pourquoi tu ne deviens pas demi de mêlée ? » […] Je lui ai répondu : « Je suis arrivé dans ce monde en jouant arrière et ailier. Pourquoi je devrais changer maintenant ? » » a récemment déclaré Cheslin Kolbe au Midi Olympique.
Ce jour-là, Kolbe referme la porte de la sélection… pour mieux en ouvrir une autre, en France.
🤏 Trop léger pour le Top 14 ?
Quand son nom est présenté à la direction toulousaine, c’est la douche froide. René Bouscatel, alors président, doute. Le physique du joueur interroge. 1,71 mètre, 80 kilos : pas vraiment le gabarit typique du Top 14. « J’étais un peu réticent […] ses mensurations n’étaient pas celles que l’on avait l’habitude de voir. »
Même Broncan se souvient des remarques : « On m’a dit : « Tu es sûr qu’il peut jouer en Top 14 ? » » Mais pour lui, pas de doute : Kolbe a ce « quelque chose » que les autres n’ont pas.
Le 18 janvier 2017, le transfert est officialisé. Peu le savent encore, mais un séisme vient de s’enclencher.
👶 « Qui a amené son enfant ? »
Le jour de son arrivée à Ernest-Wallon reste gravé dans les mémoires. Kolbe débarque avec sa valise et sa gueule d’ado. Broncan se souvient, hilare : « Je suis passé à côté du vestiaire […] Je me suis dit : « Qui a amené son enfant encore ? » C’était Cheslin. Il avait un visage juvénile. Ça me fait rire aujourd’hui de me souvenir de ça… »
Mais le « gosse » va vite faire taire les moqueries. Six essais en huit matchs. Un premier pas fracassant dans l’Hexagone. Sa vitesse, son appui, sa créativité transforment le jeu toulousain. En quatre saisons, Kolbe remporte deux Boucliers de Brennus et une Champions Cup. Et cerise sur le gâteau : il revient en sélection et remporte la Coupe du monde 2019 avec les Springboks.
🚀 Kolbe, ou l’art de faire mentir le rugby
De « trop léger » à intouchable. De « visage juvénile » à bourreau des défenses. Cheslin Kolbe n’a jamais changé pour entrer dans un moule. Il a imposé le sien. Son histoire est celle d’un pari, d’un flair, d’un talent brut devenu diamant. Et d’un gosse… qui a mis le Top 14 à genoux et qui a fait bien du mal au XV de France.
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Et oui la vitesse et l’explosivité ça sert au rugby
Pour avoir vu ce joueur très sympa, très souvent ont peut remercier Broncan et la cellule recrutement du ST. Encore un joueur quasiment inconnu et devenu international à Toulouse
Ses débuts à Toulouse n’ont pas été tout rose. Sa bagarre en boîte de nuit contre un partenaire du stade Toulousain à peine quelques mois après son arrivée a failli lui coûter très cher.
Si je me souviens bien, il était là depuis quelques temps et avait déjà son palmarès bien établi et donc une sorte d’immunité « diplomatique ».
D’autre part ce n’était pas avec un partenaire (Jean Pascal Barraque), mais un parent du joueur qui avait déjà quitté le club
Je ne pense pas qu’il y ‘ai un rapport avec Jean Pascal, juste un homonyme ( Thierry Barraque) un entrepreneur toulousain partenaire du stade Toulousain. Le gars a quand même fini avec deux côtes cassées et un décollement de la plèvre. Son fils a également fini bien amoché. Kolbe était à Toulouse depuis huit mois.
C’ est vrai… On l’a même assez peu vu sur le terrain la première année.
Il faut un temps d’adaptation à chaque joueur.
Trop petit, trop frêle pour Kolbe et trop gros pour Meafou… C’est aussi là que les recruteurs du ST sont bons….
Une bien meilleure affaire que Jaminet ce Kolbe….