Mercredi midi en conférence de presse, le président du Rugby Club Toulonnais, Mourad Boudjellal a annoncé qu’il n’allait pas vendre le club à l’issue de la saison, mais qu’il allait poursuivre à la tête du RCT.

Il en a profité pour rappeler qu’il vivait toujours aussi mal les matches du club, autrement dit avec la peur au ventre. Il justifie cela en affirmant être le seul président de Top 14 à avoir joué au poker avec son club durant cinq saisons. Extrait:

« Le dernier match, je ne l’ai pas regardé. Non, mais il faut savoir que je ne vis pas comme les autres présidents. Il y a trois sortes de présidents. Il y a ceux qui ont beaucoup d’argent et pour qui le rugby est un hobby. Il y a ceux qui passent 90% de leur temps à penser au développement parce qu’ils sont juste salariés ou délégués à un club et ce n’est pas la même vie car même si demain le bilan s’écroule, ça n’impactera pas leur patrimoine personnel. Ce n’est quand même pas la même façon de voir les choses. Ce sont les présidents que l’on retrouve souvent en loge et qui aiment bien un peu fêter tout cela car c’est leur moment et il ne peut rien leur arriver de grave. Même s’ils descendent en Pro D2, la pire chose qui pourrait leur arriver c’est qu’ils ne soient plus président. Mais ce n’est pas très grave, car il n’y a pas un huissier qui va venir taper à leurs portes pour leur dire qu’ils sont cautions de leur club et qu’il va tout leur prendre. Puis il y a moi, un cas unique. J’ai pris des risques de fou. On me reproche le recrutement un peu moins flambant. On a d’ailleurs fait un article spécial pour moi avec le Salary Cap. J’ai pris des risques insensés. J’ai joué au poker avec l’histoire des primes. Si je n’allais pas en finale, j’étais mort. Et j’ai fait cela cinq ans d’affilée. Quel président aurait joué tout ce qu’il a au poker ? Moi, je n’en connais pas. Demandez-leur à tous ceux qui parlent en ce moment. J’ai joué à la roulette russe avec un revolver qui avait 12 coups et j’en ai tiré 10. A chaque fois on se dit que la probabilité est plus faible. Maintenant, ils ont changé les règlements et je n’ai pas les moyens de faire des pratiques à l’étranger comme le font certains présidents. Je suis moins équipé que d’autres clubs. »