Nice menace de lourdement sanctionner Uzair Cassiem !
Nice menace de lourdement sanctionner Uzair Cassiem !
Le jeudi 26 juin 2025 à 20:20 par David Demri
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Le torchon brûle entre Uzair Cassiem, ancien troisième-ligne international sud-africain, et le Stade Niçois. À l’approche de l’intersaison, ce qui aurait dû être une formalité contractuelle s’est transformé en véritable affrontement judiciaire.
Depuis début mai, l’ex-joueur de Bayonne tente de faire annuler un engagement signé en février avec le club azuréen. Dans une lettre adressée à ses interlocuteurs, il justifie sa position par la nature du montage contractuel proposé :
« J’ai été averti des problématiques que constitue la signature d’un engagement basé concomitamment sur un contrat de travail avec un club, un contrat d’image avec une autre société […] et une indemnisation par France Travail ».
Une configuration qu’il qualifie de risquée sur les plans juridique et fiscal :
« Y souscrire reviendrait à accepter une part de responsabilité dans un montage juridique et financier illégal ».
Un dispositif de rémunération atypique sous le feu des critiques
Derrière ce bras de fer, se cache un système complexe de rémunération. Le club niçois proposait un salaire de 2 500 € brut mensuels pour la première saison, en complément d’allocations versées par France Travail. Le contrat ne devait débuter que le 15 juillet, soit deux semaines après la date officielle de début de saison, permettant à Cassiem d’ouvrir ses droits à l’assurance chômage.
Pour compenser la baisse attendue de l’ARE au bout de six mois, un complément via un contrat d’image avec la société Gavekal aurait été prévu. Une proposition que le joueur rejette désormais fermement. « Le montant des droits d’image accordés par la société Gavekal n’a pas de lien quelconque avec le salaire prévu dans votre contrat de travail », lui répond Jean-Baptiste Aldigé, président du club, dans un courrier que s’est procuré L’équipe.
Il affirme aussi : « Il vous appartient d’effectuer vos démarches personnelles pour connaître vos droits ».
Soupçons de transfert vers Biarritz, accusations croisées
Le dirigeant niçois ne mâche pas ses mots : « Vous cherchez à vous délier coûte que coûte de votre engagement contractuel ». Il accuse également Cassiem d’agir sous l’influence de l’agent Christian Joyard, et d’avoir choisi de rejoindre Biarritz sans intermédiaire. « Vous auriez dû m’informer de votre choix de signer un contrat avec Biarritz […] Je regrette personnellement cette situation », écrit-il.
Cassiem, de son côté, dément toute démarche parallèle. Dans une nouvelle réponse, il précise : « Le contrat d’image […] n’était qu’un complément de salaire vous permettant d’économiser des charges sociales à payer ».
Il affirme également ne jamais avoir été en relation avec Gavekal : « Je conteste tout contact avec monsieur Gave […] je n’ai eu de contact qu’avec vous ». Il demande désormais que « l’ensemble des éléments de rémunération […] soient intégrés dans l’assiette » de son contrat.
La menace d’une sanction financière en cas d’absence
Si Cassiem ne se présente pas au centre d’entraînement le 15 juillet, le club niçois envisage d’appliquer une clause pénale de 200 000 euros, le considérant toujours lié par sa signature. « Nous ne vous libèrerons pas. Vous êtes tenu par votre signature. Vous jouerez au Stade Niçois la saison prochaine », assène le club dans une nouvelle lettre.
À ce jour, ni la justice ni une médiation entre les deux parties n’ont tranché l’affaire. Mais ce dossier explosif pourrait bien faire jurisprudence dans le monde du rugby professionnel, en soulevant des questions aussi bien sportives que juridiques.
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Du beau bricolage financier…Avec petite fraude sur le dos de France travail…de belles valeurs portées par Aldigé à destination d’un mercenaire de seconde zone sans parole