Le demi-de-mêlée international Français, Nolann Le Garrec s’est longuement confié via Midi Olympique.

Au cours de cet entretien, le joueur du Stade Rochelais a évoqué les difficultés rencontrées plus jeune pour percer dans le rugby professionnel.

Il ne le cache pas : son gabarit a longtemps été un problème. Extrait:

« J’ai longtemps douté, surtout à cause de ma maturité physique tardive. Quand je suis arrivé au Pôle, je mesurais à peine 1m55 pour 50 kilos. C’est très loin des standards d’un joueur de haut niveau. Les gens me regardaient parfois avec scepticisme, pensant que je n’avais pas le gabarit pour réussir. On me répétait qu’avec ce gabarit cela ne passerait pas. Et pourtant, j’avais la passion et l’envie, mais mon corps devait rattraper son retard. Avec l’intensité des entraînements et le rythme des matchs, j’ai enchaîné pas mal de petites blessures.

Chaque étape était un défi. Je devais apprendre à protéger un corps encore fragile. Je suis passé progressivement de 50 kilos à 70 en début de carrière professionnelle, et aujourd’hui je suis autour de 80. Ce parcours m’a appris que certaines étapes ne peuvent pas être brûlées, qu’il faut laisser le temps au corps de se construire et miser sur une préparation physique adaptée. Ces années de patience ont été déterminantes pour me sentair enfin capable de tenir à ce niveau. »

C’est d’ailleurs pour son gabarit très fin qu’il a été basculé à la mêlée, lui qui a pourtant été formé à l’ouverture. Extrait:

« Physiquement j’étais très très très « pins » et pour avoir une chance en sélection comme j’avais un an d’avance, on m’a dit que ce serait mieux de jouer demi de mêlée pour être moins exposé. Rapidement j ‘ai pris goût à ce poste et donc j’ai continué. »

Il explique pourquoi le poste de demi-de-mêlée est désormais extrêmement important en Top 14. Extrait:

Je dirais que le rôle de demi de mêlée dans le rugby en général a beaucoup évolué. Les demi de mêlées sont de plus en plus performants, donc on leur donne aussi pas mal de responsabilités, que ce soit en attaque comme en défense. C’est un poste complet aujourd’hui parce qu’il faut être un bon défenseur, un bon attaquant et avoir un bon jeu au pied.

Il prend d’ailleurs avec plaisir le compliment de Ronan O’Gara, lequel a récemment affirmé avoir rarement vu un joueur aussi fort. Extrait:

C’est très flatteur, forcément. Quand ça vient d’un coach comme lui, qui a tout connu, ça touche. Mais ça ne change rien à mon approche. Les compliments, dans ce milieu, c’est toujours fragile. Je les prends comme une marque de confiance, pas comme une fin en soi. Ce genre de phrase te pousse à être encore plus exigeant, à montrer chaque jour que tu la mérites.