Avant de tourner la page et de se projeter sur le déplacement périlleux à Bayonne, Paul Gustard a tenu à revenir longuement sur le derby francilien entre le Stade français et le Racing 92 (20-20).

Le manager parisien, lucide sur la performance de son équipe, n’a en revanche pas caché son incompréhension face à certaines décisions arbitrales, notamment en mêlée fermée.

Sur les nombreuses pénalités concédées dans ce secteur, le manager parisien réclame des explications dans Midi Olympique. Extrait :

« Nous n’avons pas compris les décisions prises en mêlée. J’ai parlé après le match avec beaucoup d’entraîneurs de mêlée de haut niveau ainsi qu’à des arbitres afin d’obtenir d’autres avis et une meilleure compréhension : ils voient sur ce match les mêmes choses que nous. Nous allons bien sûr échanger avec Mathieu Raynal (le patron des arbitres) et M. Brousset (l’arbitre du derby francilien) pour obtenir de la clarté et une meilleure compréhension, afin de pouvoir progresser. »

Il détaille ensuite précisément ce qui lui pose problème. Extrait :

« Excepté sur ce match, nous avons eu une mêlée très dominante en championnat cette saison. Le pilier droit adverse (Gia Kharaishvili) était plus souvent au sol que debout, et pourtant ce sont nous qui étions pénalisés. Et lorsque quelque chose nous était accordé, ce n’était qu’un coup franc. Nous respectons les décisions prises pendant le match, mais nous avons besoin de comprendre pourquoi nous étions autant sanctionnés face à une mêlée classée autour de la dixième ou onzième place du championnat. Normalement, nous aurions obtenu des pénalités nous permettant de maintenir la pression et de gagner du territoire ou des points. »

Enfin, Paul Gustard est revenu sur les échauffourées observées durant le derby, évoquant une frustration partagée par les deux camps.

Il explique les raisons de cette nervosité palpable sur la pelouse. Extrait :

« Je pense que nous étions frustrés par les décisions en mêlée et, bien sûr, par des situations comme ce plaquage en retard (de Joshua Tuisova) sur Léo Barré, où rien n’a été sifflé, alors que le lendemain, lors du match Lyon – Toulouse et dans une situation presque identique, l’arbitrage a été différent. Les joueurs sont humains et l’envie de gagner est très forte, donc ils vont forcément montrer de l’émotion. Je pense que samedi dernier, les deux équipes ont ressenti de la frustration pendant le match, et c’est pour cela que certaines situations se sont tendues, les joueurs cherchant plus de contrôle de la part des officiels. »

Malgré cette sortie musclée, le Stade français sait qu’il devra rapidement basculer sur la suite. Le déplacement à Bayonne s’annonce déjà comme un nouveau test, dans un Top 14 plus serré que jamais, où chaque point compte… et où la clarté arbitrale reste, selon Gustard, un enjeu majeur.