Depuis la victoire à Perpignan (24-25), ne trouvez-vous pas que le collectif se resserre ?

Contre Perpignan, on n’était pas au niveau même si le résultat est au bout. Surtout par rapport au jeu qu’on avait produit à Paris. Contre Biarritz, c’est un match de phase finale. Et chaque match de phase finale c’est comme une finale pour nous. On retrouve un Stade Toulousain tel qu’il est depuis des années, qui peut perdre mais pas sans donner tout ce qu’il a dans sa tête, dans ses tripes et dans son intelligence.

Avez-vous donné la priorité au championnat comme on a pu le lire ?

Dès qu’on dit quelque chose, vous démultipliez l’info. Le championnat était pour moi la priorité et va le rester. On a joué à l’extérieur le quart de finale et on va se faire plaisir à jouer la demi-finale de Coupe d’Europe (contre le Leinster). Mais c’est encore à l’extérieur alors qu’en championnat ça se passe sur terrain neutre, ce qui nous laisse plus de chance. Il y avait 10 000 supporters à Anoeta et ils ne nous en auraient pas voulu si on avait perdu sur la fin parce qu’on a livré un match plein. C’est aussi ce qu’on fera en demi-finales.

Cette qualification permet à vos joueurs de pouvoir enchaîner les matchs et éviter une coupure. Est-ce une bonne chose ?

Des coupures, on aimerait tout de même bien en avoir. Même si on est en place techniquement, stratégiquement, grâce à l’excellent travail des entraîneurs, on est obligé aujourd’hui de jouer sur la fraîcheur, le turn-over. J’aurais bien aimé avoir quelques coupures.

Même sur le plan mental ?

Mentalement on est prêt pour aller comme il se doit jouer des phases finales.

Comme vous l’avez déjà dit la semaine passée, ce match contre Toulon n’est pas votre priorité…

Même si ce n’est pas notre priorité, il va falloir faire face à l’adversité qui nous sera proposée dans ce Stade Vélodrome. Dire que ce n’est pas notre priorité, ce n’est pas manquer de respect à cette équipe de Toulon qu’on admire. C’est seulement être lucide dans la gestion de notre fin de saison. Nous n’avons pas besoin d’aller chercher des points. On n’ira pas là-bas livrer le même match que celui que l’on a fait à Perpignan. Mais il y aura un match sérieux, des joueurs de haut niveau, des plus jeunes, mais tous donneront le meilleur. Ne vous inquiétez pas, les Marseillais seront récompensés de leur présence.

N’est-ce pas du bluff ?

Il n’y a jamais eu de bluff au Stade Toulousain et j’ai arrêté le poker il y a bien longtemps…