Après la polémique provoquée par un tweet d’Olivier Bianchi, le sénateur maire de Toulon avait pris la défense des supporters de sa ville. Le premier magistrat clermontois a appelé ce lundi son homologue à un peu plus de « courtoisie ».

Dimanche soir, voulant mettre fin à un vif échange avec des supporters toulonnais qui l’insultaient, le maire de Clermont-Ferrand avait publié un tweet tapageur.

L’expression « beaufs de Toulon » a été largement commentée sur les réseaux sociaux. Le sénateur-maire de Toulon, Hubert Falco est entré dans la danse : « En attendant, les « beaufs » de Toulon ont donné à Clermont une leçon de volonté et de collectif ! » écrit-il dans un communiqué.

Contacté par La Montagne, Olivier Bianchi a regretté la position du sénateur maire de Toulon. « J’aurais aimé que monsieur Falco ait la courtoisie de lire l’intégralité des messages et des insultes que j’ai reçus. Si la situation avait été inversée et qu’il avait été insulté par des supporters de l’ASM je lui aurais apporté ma solidarité ».

Lundi soir, en marge d’un meeting politique, le maire de Clermont-Ferrand a réagi à cette polémique. Extrait:

« J’ai fait un tweet il y a quelques jours disant que je soutenais le modèle Clermontois comme le président De Cromières. Ce n’est pas un tweet d’une polémique absolue. Deux jours après le match, des supporters de Toulon, sûrement très intelligents, ont considéré que me traiter de « socialope » ou de « petit porcinet socialiste » était d’une grande intelligence. Même si des élus doivent se tenir, on reste des gens authentiques. Il y a des choses qu’on ne supporte pas. Donc j’ai fait un tweet en disant qu’il s’agissait de « beaufs de Toulon ». Alors évidemment, j’ai bien vu sur les réseaux sociaux que tout le monde s’était enflammé en pensant que j’avais généralisé. J’ai rattrapé cela par un tweet en expliquant mes propos. Ce que je souhaitais, c’était que le maire de Toulon condamne ses supporters. Car si un supporter de l’ASM l’avait traité de « Ripoulicain », je n’aurai pas apporté mon soutien au supporter de l’ASM. Dans cette affaire, je n’ai pas le sentiment d’être l’agresseur, j’ai le sentiment d’être la victime. Je n’ai pas pour habitude de regretter, après je réfléchis comme tout le monde sur l’usage des réseaux sociaux et de Twitter pour un élu. Je me rends compte qu’on est dans une société tellement tendue, que bientôt, ce seront des espaces sur lesquels nous ne pourront plus nous exprimer. »

L’interview vidéo: